21 Le Flambeau - 03

5.C.2. Les ouvrages en bois a. Les parois de bois A Oyace, l'habitation permanente est essentiellement construite en pierre. Il n'existe plus que huit greniers isolés 8 et une seule grange en bois 9 • Chose curieuse, au niveau de~ alpages, il y a encore deux exemples de logis, construits en troncs de mélèze équarris, assemblés aux angles à mi– bois: à Basse-Verdonaz et au Broullié. La base des édifices est maçonnée de meme que la paroi en amont au second niveau. Dans le batiment de Basse-Verdonaz, la partie en bois a exac– tement les dimensions et le profil d'une grange. Meme l'accès à l'étage est caractéristique; la porte est double comme celle des « pailler ». En amont, le mur maçonné abrite un corps annexe qui servait de petite cave et d'abri. Au Broullié, par contre, la partie maçonnée en amont correspond à l'iitre, donc au foyer. Il n'y a pas de séparation entre la« meison di lace » et le dortoir malgré la différence d'aspect des matériaux à l'extérieur. b . Les charpentes Au premier abord, les charpentes semblent partout surdimensionnées. Les fermes à arbalétriers sont robustes et nombreuses. L'entre-axe est de 3 à 4 mètres seulement pour une portée très faible: 5 à 6,5 mètres. Les pignons et les fermes supportent des pannes énormes, parfois doublées, très proches les unes des autres, car elles soutiennent directement la couverture en plan– ches. Il est évident que c'est uniquement en hiver que ces poutres travaillent et fléchissent sous le poids de la neige. Avant la« désalpe »,le ma.ltre d'alpage prend soin de vérifier les points faibles et d'étayer les pannes. Après la saison, les étables sont souvent encom– brées de nombreux poteaux. c. Les couvertures '· La plupart des toitures sont couvertes de planches de deux mètres de long avec deux gorges en surface pour canaliser l'eau de ruissellement au dégel. Une deuxième couche de planches espacées protège les joints. Il ne s'agit pas de bardeaux fendus à la hache suivant le fil du bois. Il n'y a pas de sous-toiture ou de pièce de charpente mineure: les planches sont directe– ment posées sur les pannes. Vers 1950, le propriétaire de la« montagne» de Verdonaz, Amato Rosset de Quart, a fait construire une scierie hydrau– lique (à scie verticale) le long du torrent pour restructurer ses « tramails ». L'amenée d'eau et les pièces maltresses du mécanisme sont encore visibles, mais l'édifice est démoli. D'après Don Camillo Rosset, la scierie n'a pas fourni de planches aux alpages voisins. A Vessonaz, les planches de couverture ont probablement 8 ifenry Abbé, .1925, « Guide du Valpelline», Ile édition, Société éditrice valdiìtaine, Aoste, 146 p . 9 HENRY ABBÉ J ., 1913, Valpelline et sa Vallée, J .B. Paravia·& Comp., Turin, 119 p. 16

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