21 Le Flambeau - 03

La Vieille: vue supérieure de l'étable voutée sur deux niveaux Court. Il plonge vers le pont en laissant à l'écart le mayen de la Bétendaz (converti en alpage). Pour essayer de comprendre le motif de sa construc– tion, j' ai examiné les noms des possesseurs des différents fiefs en 1715. Ce sont les Bétend de Voisinal et les Petey et les Petitjacques du Closé. Trois familles en plein développement à la fin de XVIIe siècle! Les Petey ont jus– tement édifié au Closé une grosse maison rurale qui porte encore la date 1690. Il y aurait donc un rapport logique entre la construction du pont et la présence de ces familles à Closé, à Vessonaz, ainsi qu'à Verdonaz, comme nous le verrons plus tard. En 1604, les montagnes, comme Vessonaz, profitaient directement à de nombreux membres de la communauté locale, les plus « gros » bien siìr. Leur nombre diminue au fil des siècles. Il sera tout à fait restreint au XIXe siècle après l'affranchissement des censes. Déjà fructueux vers la fin du XVIe siècle, le commerce fromager a trans– formé peu à peu l'économie alpine 15 . L'élevage affirme sa suprématie sur l' économie agricole traditionnelle. Les hauts paturages sont objets de spé– culation d'abord pour les « gros » propriétaires fonciers des communes rura- 15 Voir p. 22 et p. 40, HuGGER P., 1975, Le Jura Vaudois- La vie à l'alpage, Ed. 24 Heu– res, Lausanne (Suisse), 251 p . 21

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