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les, ensuite pour les bourgeois des villes. Ils échappent inévitablement et pro– gressivement aux communautés locales. Les données historiques fournies p;u l'exemple de Vessonaz évoquent cette poussée de façon claire. 1770 « N° 1623: GACHET Jean Panthaléon jeu Jean Panthaléon de Val– pelline et indivis » . Ce gros propriétaire possède aussi des biens au Ronc Gontier, au Cliou au Prelex, au total 7.545 toises sur la commune d'Oyace. 1781 « GACHET Le Sieur Panthaléon et autres consorts- montagne à gruyère pour 76 vaches et 40 chèvres- a de l'eau et le bois éloigné de 314 heure- Note: N° 1624 au C/os Gachet 18 chèvres et 36 vaches: /es posses– seurs ci-devant disent avoir des prés à Civey qu 'ils font consumer pour jaire prolonger le tems de l'investiture; il y a vérifier sur le cayer (c'est-à-dire cahier) de l'Estimateur ce pour lors il jaudra 97 vaches depuis la St. Ber– nard à St. Miche/. » . 1813 GACHET Mr. de Valpelline GACHET + PETAY le Gros GACHET + PETITJACQUES le maire d'Oyace, N° 20 (Cevey). N° 26 (Cevey). N° 36, 37, 41 (L'Arnou), N° 75 à 80 (L'Ardamun), PETEY Antoine feu Mathieu N° 19 (Cevey). Déjà avant la Révolution française, un grand nombre d'alpages impor– tants se trouvent ici aux mains de quelques particuliers et ne sont plus mor– cellés en droits « uti singoli» 16 comme ils l'étaient encore au tout début du XVIIe siècle. Entre 1770 et 1813, le droit de propriété s'affirme. L'affranchissement des redevances féodales a eu lieu en 1788. En 1813, la propriété de lamon– tagne est en grande partie aux mains d'un propriétaire rentier: Jean Pan– thaléon Gachet. L'activité de sa famile s'était portée au XVIIIe siècle sur les fruits des alpages, mais aussi et surtout, sur la production de la fonderie de cuivre de Valpelline. N'existerait-il pas une relation entre les défrichements intensifs pour augmenter la charge des alpages et l'exploitation du charbon de bois pour alimenter la métallurgie? Plus d'une dizaine d'aires de charbon– nage jalonne le fond de la combe de Vessonaz et témoigne peut-etre encore du r6le important tenu par le Sieur Gachet à la « Fabrique » de Valpelline. Les textes de 1770 et 1781 signalent que la possession de l'alpage est indivise avec d'autres « consorts »; en 1813, seuls trois autres propriétaires sont cités. Ils habitent au Closé: Petitjacques, le maire d'Oyace et Petey le gros. Nous les retrouverons aussi à Verdonaz. 16 Voir p . 144, GRISERO V., 1954, Profilo storico della proprietà e dell'esercizio dei pas– coli montani nella Valle d'Aosta, Estratto dagli Annali della Facoltà di Agraria dell'Univer– sità di Pisa, vol. XV, Tip. Ed. Umberto Giardini, Pisa, pp. 126-151. 22