21 Le Flambeau - 03
citoyens et hautain plein de morgue voulut « chemiser » en noir un peuple entier. Ce fut alors le commencement de sa fin. Un jour se passa quelque chose en Europe et finalement les dictateurs conclurent leur misérable destinée. Les vaincus pour se consoler de l'affligeant souvenir s'écrieront encore: «Il n'est pas donné à tout le monde de finir tragiquement ». Le Peuple Vald6tain avait, cependant, gardé ouverte une fenetre sur l'Europe. La question valdotaine s'emplifia, prit de l'épaisseur et dans un sens plus ou moins compréhensif elle glissa sur le pian international. Les gouvernements de Londres, de Washington, de Paris et de Rome se hatèrent alors à prendre des décisions concernant « l'identité communau– taire » de la Vallée d'Aoste et son régime autonome. Ainsi, à la fin de la seconde guerre mondiale, les Valdotains se désalié– nèrent et la région fut la première Minorité en Europe à retrouver ses liber– tés historiques. Nous avons réduit et effacé le détail pour mieux faire ressortir les grands traits et laisser fantasier librement à son gré l'esprit imaginatif de chaque lecteur. La vallée triethnique du Lys et ses confins Les Challant dans l'acte de permutation du 24 septembre 1295 cédè– rent tous les droits et tous les revenus de la Vicomté au comte Amédée V dit le Grand en échange de la seigneurie de Montjovet. Parmi le nombre des droits et des revenus cédés figure, en plus, une cinquième partie des recettes douanières des péages à partir: «A SUMMI– TATE MONTIS JOVIS USQUE AD HELUS (Lys) ET ASSECURAMEN– TUM VALLIS AUGUSTAE ». Dans le sens du courant du Lys, les terres sur la rive droite appartiennent, d'après le texte latin, à la Vallis Augustae. La rive gauche appartenait-elle à la Longobardia? Examinons également un autre texte latin à propos de la Tour d'Hérè– res qui est construite sur la rive gauche du Lys. Il faut se rappeler que pendant le déroulement des audiences générales tous les chateaux-forts devaient etre quittés temporairement et occupés par des commissaires du prince de Savoie. C'est la « REDDITIO CAS– TRORUM». A l'occasion des audiences générales de 1409, le procureur de Jean et Roleti de vallaise le 22 mars 1409 « DIXIT ET PROPOSUIT QUALITER DOMINUS NOSTER COMES MUNIR! FECIT DOMUM IPSORUM DOMINI JOHANNIS ET ROLETI DE VALESIA DE HERERIIS ... DICENS ... DICTAM DOMUM MUNIR! NON DEBERE TAM PRO EO QUIA EST SITUATA ULTRA AQUAM DE HELIEX IN TERRA LOM– BARDA ET NON IN VALLE AUGUSTA QUAM PRO EO QUOD NON 38
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