21 Le Flambeau - 03

EST FEUDALIS DICTI DOMINI NOSTRI COMITIS SED ALLO– DIALIS ». Le 26 juin 1409le procureur de comte de Savoie répond qu'il n'accepte pas les exceptions des Valleise et en s'appuyant sur un document de 1368 « NEGANS TAMEN IPSAM ESSE IN TERRA LOMBARDA, SED ASSE– RIT EAM ESSE IN TERRA DYOCESIS AUGUSTE ET DICTAM DOMUM ESSE ET FUISSE REDDIBILEM ET ESSE CONFESSATA REDDIBILEM DICTO DOMINO NOSTRO COMITI ET SUIS SUCCES– SORIBUS SABAUDIE ». Le procureur des Valleise s'oppose et produit d'autres documents à sa faveur mais nous ignorons cependant ce qui en est résulté. A propos des confins entre la Burgundia et la Longobardia qui atteste la persistance de la« NATIONALITÉ BURGONDE », nous croyons utile de reproduire «in extenso »un texte du chanoine Pierre-Louis Vescoz publié en 1870 in Géographie du Pays d'Aoste, pp. 301-302: « La Valleise au VAL DU LYS renferme les territoires des six commu– nes qui sont en montant: Perloz, Lillianes, Fontainemore, Issime, Gressoney– Saint-Jean, Gressoney-La-Trinité. Toutes ces communes ont leurs églises paroissiales baties sur la rive droite du torrent en dépit méme du choix de la position; les anciens habitants de la Valleise ont voulu témoigner ainsi de leur sincère attachement au pays d' Aoste, et fournir à leurs successeurs un noble motif pour ne pas s'en détacher, dans le cas que l'HELLEX eut été désigné camme limite de frontière ». Dans les temps anciens les cartes et les relevés topographiques n'exis– taient pas et c'est seulement plus tard qu'entre en ligne de compte la carto– graphie. Quand on devait tracer des limites administratives on se servait, autre– fois, en principe, des routes, torrents, fleuves, ruisseaux, rives, montagnes et des accidents naturels. A propos des confins de l'ancien Duché d'Aoste il faut se rappeler qu'il a été inclus en premier lieu dans l'Etat savoisien, ensuite dans l'Etat sarde, et enfin dans l' Etat italien. La rectification de frontière Le traité de paix international signé par Louis XIV et Victor-Amédée Il, le Il avril 1713 est très important dans l'histoire des frontières entre la France et la Savoie. Pour la première fois dans un traité on fixe les frontières « à l'eau pen– dante des Alpes ». C'est un tournant dans les questions des confins. Plus tard le roi de Sardaigne appliquera le méme principe de l'eau pen– dante pour les provinces alpines de san Royaume. Les confins administratifs devront épouser le point de partage des eaux pendantes. Après bien de fluctuation et de guerres les confins administra- 39

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