21 Le Flambeau - 03

moyens modernes de soulèvement de l'eau, la fabrication de tuyaux métal– liques et en matière plastique et les nombreuses améliorations apportées aux irrigateurs, aussi bien dans leur construction que dans leur performance hydraulique, a connu dans ces dernières décennies un développement remar– quable. Et cela non seulement dans les aires d'expansion de l'irrigation, mais aussi, comme en Vallée d' Aoste, en remplacement des anciennes installa– tions par écoulement. La gamme variée d'irrigateurs qui existent dans le commerce, petits, moyens, grands, statiques, dynamiques, à cercles et réglables par secteurs, permet d'adapter une installation d'irrigation à pluie à presque tous les types de culture, à tous les types de sols et dans les plus différentes conditions de milieu, pourvu que l'installation soit précédée d'un projet très soigné. Il existe des installations mobiles, avec le réseau de distribution dépla– çable, et des installations semi-fixes, dont les conduites principales sont fixes, enterrées et les « ailes de pluie » dans lesquelles sont disposés les trépieds porte-irrigateur, mobiles. Ce dernier type d'installation comporte un emploi de main d'oeuvre remarquable et est encore réalisé en plusieurs localités de l'Italie méridio– nale. Les prernières installations construites dans notre Région dans les années cinquante ont été presque toutes transformées en installations fixes et c'est ainsi désormais que sont réalisées les nouvelles installations. L'installation fixe, dont tout le réseau est enterré qui amène l'eau direc– tement aux hampes porte-irrigateurs, elles aussi fixées dans des blocs d'ancrage en béton, permet de réduire au minimum le travail et le permet– tra toujours plus grace à l'automation. Elle présente cependant un coiìt de construction élevé (20-25 millions/ha) et ne peut etre réalisée que là où, comme en Vallée d'Aoste, son coiìt est presque totalement couvert par l'administration publique. Nous pouvons citer d'autres types encore d'installations à pluie: par exemple l'auto-moteur (semovente), constitué d'un tuyau de polyéthylène enroulé sur un char miì par un tracteur, qui alimente à son extrémité un gros irrigateur; ou encore le« PIVOT », constitué d'un grand bras en treil– lis long jusqu'à 800 m et munì de nombreux petits irrigateurs. La tuyauterie pivote à trois mètres l'une de l'autre. Il peut couvrir une surface de plus de 200 ha. Il est de toute évidence que ces deux derniers systèmes ne trou– vent pas d'application en Vallée d'Aoste. L'avantage principal de l'irrigation à pluie - outre celui de l'écono– mie de main d'oeuvre qui se révèle importante, comme nous avons dit seu– lement pour les installations fixes - consiste dans la possibilité de doser l'eau dans la quantité optimale pour les cultures par rapport à leurs besoins, permettant ainsi une augmentation de la surface irrigable et une épargne d'eau de la moitié à un quart de celle nécessaire pour l'irrigation par écou– lement. Cet avantage n'est pas à sou-estimer, meme dans des Régions comme la notre où l'eau coule en abondance, si l'on tieri.t compte de la consomma– tion hydrique toujours croissante des centres urbains, et de la possibilité d'uti- 48

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