21 Le Flambeau - 03

Il faut faire cependant attention à certains pièges qui pourraient faus– ser le calcul et dérouter l'enqueteur. Prenons par exemple l'égance du fief de la Chaulery (fol. 8P): Egance du fief susdit soumis a servis 2 sols et l chapon plait 4 sols et 2 chapons l. Germain de Mathieu Petit Jaques pour deux sesteurs en champ et vacolles a la Chaulery: 10 deniers 2. Constantin dudit Mathieu Petit Jaques pour une moyée de terre appellée Chanté de Clos: 9 deniers 3. Plus pour 300 toises en champ et en bocage 10 toises en la Cresta dessus la Vivier, lieu dit Chaulery au 3eme max chappon: 3 sols 4. Bernard de Panthaleon Chenal surnommé Pin en Val Vignaly, trois éminées: 6 deniers 5. Plus au 2eme max pour une quartanée lieudit Val Vignally: l denier 6. Barthelemy de Jean Panthaleon au 2eme max pour 250 toises de champ lieudit Ronchailly: 2 deniers 7. Jean Panthaleon d' Adrien Betend pour le troi- sieme max en champ 400 toises: 8 sols 10 deniers 8. Jean Panthaleon Betend au 3eme max pour champ Bridon 230 toises : 4 sols 6 deniers 9. Jean Antoine Bionaz audit 3eme max en champ au Pian Bois, 260 toises et en grondane 140: 3 sols 8 deniers d 'Aoste, Musumeci Edit. , Quart 1985, pp. 280-281), le prix des chapons et des perdrix, qui dorénavant pourra etre payé en argent et non plus seulement en nature, est fixé à 18 gros, soit l florin et demi. Dans les Reconnaissances générales de 1652 de cette meme communauté, le payement des chapons et des perdrix est porté à 5 florins, l'équivalent d'une livre (op. cit. , p. 287). A partir de 1612, les communiers de la baronnie de Vallaise ont préféré probablement payer les chapons et les perdrix en argent au lieu qu'en nature, car tous les tenanciers n'éle– vaient pas des chapons ou n'allaient pas à la chasse des perdrix. Et puis dès lors les redevances ne sont plus perçues par les officiers fiscaux des seigneurs de Vallaise, mais par les différents syndics des cantons de la communauté. Il n'était pas aisé pour eux percevoir des animaux vivants ou tués . C'est pour des raisons de ce genre que la redevance des chapons et des perdrix dans nos Reconnaissances, est elle aussi fixée en argent. Mais il y a une autre raison: comment faire à élever un chapon, ou meme deux, entre un nombre assez élevé de tenanciers? Sur quels critè– res de stricte justice se baser pour nourrir ces chapons et les engraisser? Ces difficultés ont dii donner martel en tete à nos devanciers, à l'époque du payement en nature, et créer pas mal de litiges. 52

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