21 Le Flambeau - 03
SAVOIR SE BATTRE Dans le numéro 127 de l'automne 1988 de notre revue, notre ami Mon– sieur Georges Despinoy nous a appris qu'en Belgique la Commune franco– phone de Fourons (4.000 habitants) fut séparée de la province de Liège en 1963 et inclue dans la province flamande de Limbourg. Les Fouronnais, con– tre cette décision inique et unilatérale, fruit de la loi du plus fort, se battent depuis lors pour leur retour à Liège, c'est-à-dire pour leur retour dans une aire culturelle, administrative, économique et politique francophone. On nous dira: qu'est-ce que 4.000 habitants peuvent bien compter daris notre ensemble planétaire, fornié de milliards d'individus? De toute façon, ce serait quand meme une injustice, mais ces quatre mille hommes, femmes et enfants font partie et s'ajoutent aux centaines et centaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants qui, partout dans le monde, subissent le meme sort, la meme intolérance et le meme calvaire culturel et ethnique. Dans cette optique, le cadre est tout différent. L'année dernière a eu lieu en Belgique la 12ème Fete du peuple fouron– nais. Pour l'occasion, Monsieur Pierre-André Comte, secrétaire général adjoint du Rassemblement jurassien et Président d'Unité jurassienne, a pro– noncé un discours qui devrait plaire à tous ceux qui se préoccupent du res– pect des diversités. Il indique comment il faut s'y prendre et savoir se battre pour obtenir gain de cause dans un conflit qui assume désormais des pro– portions intercontinentales (A. Ch.). Monsieur le Bourgmestre, Chers amis fouronnais, M'échoit l'honneur de vous apporter le salut des jurassiens en lutte contre le canton de Berne et ses complices de la Confédération suisse. Je me fais aujourd'hui le porte-parole des quarante mille patriotes qui, dimanche der– nier à Delémont, ont vu défiler devant eux et ont puissamment acclamé votre bourgmestre et député européen J osé Happart. Récemment, la presse de votre pays a souvent titré sur la possible inter– diction d'entrer en Suisse qu'aurait voulu signifier le Conseil fédéral à votre bourgmestre. Il est vrai que le canton de Berne a tout fait pour inciter le pouvoir centrai à en arriver à cette extrémité. Un député bernois a notam– ment brassé bon nombre de mètres cubes d'air pour tenter d'obtenir une sanction radicale. Alors, nous avons montré notre volonté de faire fi de toute injonction venant du pouvoir illégitime bernois et du pouvoir fédéral. Grace à cette attitude, nous avons imposé notre façon de voir les choses. Il en ira toujours ainsi. Notre fermeté fait notre force politique. La démonstration 73
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