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marché. Les gens n'en faisaient pas de cas. Un jour, il y eut un bapteme chez un Conseiller, monsieur le curé fut invité à souper. On avait mis devant lui un grand plat, plein de bonbons. Le curé était assis à c6té du Conseiller et de l'autre c6té, en face, il y avait les deux farceurs qui avaient dé– cidé de lui jouer un tour. Quand il fut bien occupé à manger, un des farceurs moucha la chandel– le. Pendant que tout était dans le sombre, notre curé pensa: c'est le bo n moment... Et il se dépeche de puiser dans le plat de bombons en attendant que l'on rallume. Mais, devinez-vous la farce? Le farceur avait 6té les bon– bons et mis devant lui un plat tout plein de crème fouettée. Le pau– vre curé y avait planté la main droit dedans. Oh... mes enfants... Si vous aviez vu ça... Il en avait partout! Quand on a rallumé, il en avait tout plein par devant. La soutane était toute fleurie ... La nappe toute sale... Il était embar– douflé jusqu'aux oreilles ... Un gros morceau était resté accroché sous le nez et ressemblait à une verrue bianche". Vous pensez bien que, après un tour pareil, les gens riaient de bon cceur mais le curé ne s'est pas émotionné pour autant... Il riai t plus fort que les autres et la fete continua jusqu' au matin. Bonne nuit et au revoir. .. ANTOJNE MURJSIER (Tiré de "Li Tsevray", bulletin du groupe des patoisants de Praz-de-Fort, Valais, n o 4, 1990. Praz-de-Fort est situé un peu en dessus d'Orsières, dans la partie suisse du Val Ferrel). 129