21 Le Flambeau - 03

Valgrisenche. Vil/age de Fomet (Propriété Sylvain Bois) (FondAvas) vient à souffrir quelques échet6, ou si elle risque d'échoué, nous devon pas nous en prendre ni à la Nation Française ni au Gouvernement Provisoire, puisqu' ils ont promis solennellement de ne rien toucher à la religion 7, mais nous devons nous en prendre qu'aux individus de la provinse, ainsi tachon d'en etre pas du nombre. "Il y en at baucoup que sous prétexte de cette liberté qu 'on nous veut faire jouir il ce croye que tout et [est] permis, mais je veux vous espliquer ce qu'on entent pasce mot de liberté: c'est à dire que nous somme libre et déli– vré du gouvernement qu'on apelle aristocratique; ce ne sont plus les grand de la terre qui nous commande, mais c'est le peuple. Ainsi, toutte personne et libre de réprésenter ces raisons à qui que ce soit, pourvu qu'elle soit secondée de l'esprit pattriotique, sen crainte ni sen jenne. "ll y en at aussi que sous ce mot d'égallitté se croye non plus d'etre soumis à des chefs: c'est à dire que certains enfants se croye casi [quasi] d'erre égaux à leurs pères; mais détrompé vous de cellas, car l'égallitté n'est autre chose que nous sommes tous égaux de naissance. Plus de dignitté, plus de noblesse: c'est à dire qu 'on peut parler au plus grand de la terre sen crainte, et que le demier des paysants peut parvennir au premier emplois de l'état, pourvu qu'il y eye de la 6 Echet = Echec. 7 Il est vrai que le Commissaire MUSSET avait garanti aux Piémontais, par un manifeste du 2 avril 1799, la liberté religieuse mais auparavant, par les memes moyens, on avait annoncé: lana– tionalisation des biens du clergé séculier (21.3.1799), des Chapitres, des Cathédrales, des Collé– giales et des Religieuses, avec des instructions pour la vente de ces biens (29 mars 1799); l' aboli– tion de toutes Ies dlmes ecclésiastiques (31 mars 1799). 25

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