21 Le Flambeau - 03
plus élevées de la Province et conséquemment fort distente de la lère Bri– gade des Carabennier Royal, il n'est guerre possible de pouvoir les requerir pour arretter et traduire ces mendiants valides, mais il seroit seulement à souhaitter que les administrateurs des communes inférieures et de la plaine portassent myeux leurs attentions sur ces mendiants et procurassent l' arres– tation de ceux valides et indignes de la charitté des fidèles et sans papyer, et surtout de ceux etranger à la Province". "le ne puis que meféliciter de l 'esprit de ce peuple docile et soumis cm; s'il contrevient aux ordres, reiglements et loix ne peut etre que par sùnplicité et fautes de les comprendre pour etre envoyéz et publiés presque tous en LANGUE /TAL/ENNE à lui inintéligible et memme aux administrateurs, la langue FRANçAISE étant la se~tlle que nos ancetres nous ont communiqué, celle que l'an enseigne dans les écoles communales et dans le COLEGE12, celle que l'an parle dans la chèrel3 de veritté et que l'an a toujour écrit non seulement dans cette Commune mais dans toutte la Province en géneral, l'an ne comprent peux et presque point la langue italienne; par consequent l'en– voyé [envoyer] des édits, manifest et ordres superieurs quelconques en langue italienne devient presque et pour ainsi dire inutile et leurs publications égale– ment inutiles puisqu'on ne les comprend pas, et ce non seullement pour cette parroisse mais, j'ose le dire, pour la majeure partie ou, pour mieux dire, tout– tes celles de cette Province et principallement pour celle situées dans les montagnes qui n'ont aucune relation avec les habitants du Pyemont et igno– rent absolument la langue italienne. " "De là il s 'ensuit que le peuple, les administrateurs et chacun dans son état marchent avec grande crainte et l'apréantion de contrevenir aux loix, reiglement et ordres quelconques en italien et commettre des fautes sen le voulloir et le savoù: " "Le Conseil des Commis ayant déjas dut le présenter il y a quelques temps pour avoir les Edits et ordres en français, l'on ne connoit pas encore le succès de ces représentations; une seconde réclamation, si l'on osait interesser pour cellas M. le Commandant, aurait peut etre l'effet désiré, d'autant plus que cette traduction n'ocasionnerait pas de majeur fraix au Gouvernement puis– qu'il y a déja à Turin un traducteur établis pour la Savoye: heureux si l' on pouvait obtenir cette faveur pour ce pays." "M. le Commandant agréé que je me dise, avec le respect le plus distin– gué, votre très obeissant serviteur." 32 12 Colege = Collège de St-Bénin d' Aoste. 13 Chère = Chaire. "CHAMONIN sindic et lieutenent de S.M." RENÉ VIÉRIN
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