21 Le Flambeau - 06

ment pour ses connaissances musicales, mais aussi pour enseigner à lire et écrire, aux enfants de chceur et Ies principes de la religion. Il reste à la ca– thédrale jusqu 'en 1762. Dans Ies années 1765 - 1769, il est de retour à Auxerre, où il retrouve toutes ses activités d'organiste de la cathédrale. Il évolue dans cette voie, jusque dans Ies années 1770-83 où il semble avoir changé d'activité, selon les actes notariés, répériés qui le désignent désor– mais camme marchand, ou épicier, bien qu'il n'ait pas quitté ses fonctions d'organiste. Un deuxième fils se marie, Edme, qui signe un contrat, camme témoin, se trouve son frère Laurent, pretre, chapelain et chanoine de la cité. En 1781, c'est le tour de sa fille Joséphine de se marier. Agé de 84 ans, il en a consacré 56 au service de !adite église, attendu ses infirmités et les secours qu'il recevait du ci-devant chapitre, dont il sera désormais privé, et qui a eu l 'honneur de donner les premiers élé– ments de la musique à Jean Jacques Rousseau, il lui sera versé une pen– sion de 800 Iivres. Ainsi, le seui élément positif dans une Iongue série d'avanies, sa rondelette pension, que Jean-Joseph Pallais, le devait en souvenir de J.J. Rousseau. Jean-Joseph Pallais est alors depuis quelque temps retiré à Saint– Léger du Fouchet, auprès de son fils Claude-Alexandre, curé de la parois– se. Il meurt le 21 avril1793; l'acte de décès le dit "Originaire du Piémont, agé d'environ 82 ans". (Décidément, on a pas attendu l'unité de l'Italie, ni meme le fascisme, pour dénaturer l'appellatian de notre Vallée d'Aoste). A plus forte raison, pour faire ressortir des personnages camme celui-ci, qui firent briller à travers le monde, notre particularisme, et son intellect, prouvant ainsi qu'il n'est point besoin d'etre une grande nation ou un grand Empire, pour avoir de grands hommes, digne de la recon– naissance de notre "Petite Patrie". L'exemple de nos a"ieux, nous donne le droit d'etre fier de rester un "Petit Peuple" qui ne renie pas ses origines. GuY DE SAINT-PIERRE Notes recueillies dans la Brochure éditée en 1993, par Mare BAFFERT et Adriana MEYNET, Assesseur à l'Instruction Publique de la commune de Sarre, M. Jean-Marc BAFFERT, est professeur de mu– sique, docteur en musicologie à Paris - Sorbonne 1986. Spécialiste de l 'histoire des orgues Français anciens. · A notamment publié des études sur: Les orgues de Lyon du XVIe au XVIIIe siècle La vie et l'ceuvre de Louis Marchand (thèse inédite) Les orgues de la cathédrale de Clermont-Ferrand (Puy de Dòme) L'argue de Semur-en-Auxois (Còte d'Or) L'argue de Magny-en-Vexin (Val d'Oise) 104

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