21 Le Flambeau - 06
cevront une dote à part du conjoint si celui-ci ne fait pas partie de la so– ciété, ceux-ci devront s'acquitter d'une taxe de 45 lires pour chaque téte de bétail. De méme que ceux qui recevront un héritage d'une personne qui ne faisait pas partie de la société. Addendum 2 - Ceux qui voudront faire partie de la société en tant que membres fondateurs devront en faire la demande au comité moyennant le paiement d'une taxe de 90 lires par téte de bétail. Addendum 3 - Tous les membres qui ne portent pas le lait ou qui n'ont pas de vaches doivent payer une taxe de 5 lires annuelles pour étre toujours membres de la société. Ceux qui louent tout ou les deux tiers du bien à un membre sont exempts de la taxe. Ceux qui laisseront passer deux ans sans payer la taxe seront exclus de la société. Addendum 4 - Tout membre qui ne voudra pas observer les articles du présent règlement sera exclus de la société. Ces modifications furent signées à Donnas le 11 février 1936. 'Ces 36 articles du règlement donnent un aperçu du fonctionnement de la laiterie qui arrivait à produire jusqu'à 664litres de lait par jour. À l' époque, l' envers comptait 3 fruitières : à Grand-Vert fondée en 1896, Pramotton fondée en 1912 et celle de Montey qui fut détruite par un éboulement de terrain. Tous lesfruitiers de la Basse Vallée étaient ori– ginaires de Vert, Tavagnasco, Borgofranco, Hone, Pont-Saint- Martin. La laiterie fonctionnait d' octobry à Mai. De juin à septembre, c'était la saison de l, alpage. ' Après ce long entretien qui évoqua tant de souvenirs communs, s'imposait la visite de la laiterie (photo 3). Une petite rue étroite serpen– tant entre de vieilles maisons paysannes d'époque conduit au batiment qui, extérieurement, n'a pas souffert du temps. Une porte de bois massif ouvre sur la grande salle où sommeillent les chaudrons, les cuillers, les divers ustensiles qui pendant cent ans ont permis de foumir un fromage de qualité, à l' ancienne (photos 3a/3b/3c). Le sol est carrelé de tommettes rouges. Une longue salle attenante, lo felé di !ace (photo 4), servait de dépéìt aux cahettes (chaudrons) de lait (photo 5). Sur tout son périmètre, court une rigole d' eau courante dans laquelle étaient placés les chaudrons de lait afin de le maintenir au frais en attendant qu'il soit travaillé (photo 6). Au-dessous, se trouvait la cave où étaient entreposés les fromages (photos 7/7a). Le lait était amené deux fois par jour, le soir vers les 18h00 après la traite et le matin vers les 6h00. Cette opération s'appelait lo coulé (photo 8). Pesé et transvasé dans les cahettes, il restait plusieurs heures dans lo felé afin de reposer. Celui qui était apporté le soir, séjour- 13
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