21 Le Flambeau - 06

- - LA CEREMONIE DE L'ACTE - D'EMANCIPATION DES FILS DANS LES DOCUMENTS À notre époque, lorsque nous entendons parler d'émancipation, nous pensons tout de suite à ce grand mouvement social qui, ces demiers temps (à partir du début du siècle), a intéressé notre société, dans le but de provoquer un relèvement des positions de parité entre les sexes ou, en– core, des meilleures conditions d'opportunité pour les classes démunies etc. Par cette expression nous entendons, par conséquent, une sorte d' af– franchissement d'un état d'infériorité juridique, sociale et, de toute évi– dence, économique. En réalité la locution « émancipation » indique aussi un état juridi– que, représenté dans les Codes Civils jusqu'à la deuxième moitié du 20ème siècle1, qui est très clair, concemant l'attribution d'une capacité ju– ridique, si modeste soit-elle pour les actes administratifs ordinaires, ré– servée aux mineurs. L' émancipation, camme forme juridique, remante à des temps assez reculés. Dans le droit romain et aussi dans le droit médiéval, elle repré– sentait la rupture du lien agnatique, c'est à dire le lien de parenté qui exi– stait entre les males d'une mème famille ou, pour mieux dire, entre les descendants du mème père et pour la seule lignée masculine. C'était donc un épisode extrèmement important, chargé de symboles et objet d 'une cérémonie spéciale, faite justement, pour marquer officiel– lement la gravité et le sérieux de l'acte mème. l C'est le cas, par exemple,de l'artide 391 du code ci vii de laRépublique italienne, qui prévoyait les conditions pour l'émancipation ; en particulier l'émancipation était prévue surtout à l'occasion de mariages concemant des couples qui n'avaient pas la pleine capacité juridique. Parla suite elle fut abo1ie après la réforme du meme code civi1 avec l'introduction de la majorité juridique à 18 ans. 46

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