Flambeau - Le
1902 et 1905. Ces dix contes, ignorés en Vallée d'Aoste mais bien con nus par les spécialistes, représentent à l'heure actuelle un petit mys– tère : dans ses pérégrinations, Christillin n'a cependant jamais exercé son ministère ni séjourné à Cogne et on ne lui conna'ìt pas d'amis sus– ceptibles de l'avoir renseigné. Mais les jours tranquilles et laborieux de La Trina devaient se conclu– re d'une bien désagréable manière. Un riche propriétaire de Champsil, hameau de Gressoney-Saint-Jean, lègue à Christillin ses biens en héritage. L'abbé, qui avait connu la faim et n'était jamais vraiment sorti de l'indigence, se retrouve tout à coup nanti. Il s'endette pour les impòts de succession, occupe ses nouvelles propriétés mais la famille du testateur recourt en justice. Le procès est long et la sentence, à cause d'une erreur de procédure, est défavorable à l'abbé. Il demande alors à l'éveque d'etre muté et n'ayant pas trouvé de piace libre dans le diocèse, il émigre à Turin. 11ll s'établit à 11Via dei Millen et c'est là que nous le reverrons bien souvent dans une pauvre chambre où il verra tout sauf le bonheur. Il souffra la faim, le froid, les persécutions,les contradictions,les ennuis des créanciers, tous les tours de la mauvaises fortune,,1s. Grike à ses relations, il devient précepteur des enfants de deux fa– milles nobles piémontaises : le comte de San Marzano et le marquis de La Tour. Homme d'une culture encyclopédique, il parlait à la perfection le français, l'allemand et l'italien et il se débrouillait en anglais, tout en pratiquant aussi son dialecte materne! walser, le francoprovençal et le piémontais. Passionné de voyages, il a ainsi l'opportunité de suivre ses em– ployeurs dans leurs randonnées en Europe : il visite en particulier la Suisse, I'AIIemagne, la France et I'Angleterre. 1111 a visité à peu près toutes les capitales d'Europe et les principales villesn16. 15 Ibidem note n• 12. 161bidem note n• 12. 121
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