Flambeau - Le

La deuxième convention fut établie soixante-dix ans plus tard, le 1er juillet 1758, entre le ma'ìtre coutelier Jean-François Paradis, d'Aoste, et Joseph Gérard, de Chatillon, pour la mise en apprentissage du fils de ce dernier, Jean-François11. Parcelle-ci, l'artisan s'engagea à "enseigner et à apprendre (...) le métier de couteiller, suivant sa profection" à son élè– ve. Comme dans la première entente, dans cet acte aussi l'on retrouve le meme souci de perfection dans l'enseignement, c'est-à-dire la pro– messe "de ne rien cacher dans le dit métier': Les conventions contiennent aussi une clause générale. En effet, les deux parties se promettent, sous l'obligation de tous leurs biens, de restituer tous les dommages, dépenses et intérets que l'un des contractants pouvait subir dans le cas que l'autre ne respecte pas les clauses du contrat. La durée de l'apprentissage Pour devenir cordonnier, Rémi Jordan avait l'obligation de demeu– rer chez son ma'ìtre pendant deux années entières. Le début de son apprentissage avait été fixé pour le jour de la prochaine foire de la Toussaint (29 octobre); la fin était prévue pour le memejour, les deux années expirées. L'entrée en apprentissage de Jean-François Gérard débuta le jour meme de la signature du contrat. Pour cet apprenti coutelier, la pério– de de formation était un peu plus longue : trois ans. En réalité, celle– ci aussi était constituée de deux seules années. En effet, Jean– François Paradis s'était engagé à "garder le susdit apprentif la troisiè– me année sans rien exiger ni demanderà aucune personne que se soit". Il jugeait donc que deux ans d'enseignement étaient suffisants. La troisième devait etre considérée comme une année de perfectionne– ment au cours de laquelle l'apprenti pouvait acquérir la pratique et les finesses du métier. Le stagiaire, désormais suffisamment préparé, tra– vaillait pour son ma'ìtre qui en tirait profit et qui, par conséquent, ne prétendait aucune rétribution. 11 A.H.R., Fonds Challant, Vol. 90, Castiglione. Scritture diverse. Mazzo 1•, 1280-1769, doc. 45. 34~