Flambeau - Le
rencantre le maitre d'usine Davise qui avait livré du fer et de l'acier, métaux que le cautelier utilisait évidemment paur san activité. Six ans plus tard, Paradis abtint ducamte la quantité de vingt-huit plantes de mélèze de la ju– ridictian d'Aymavilles, qu'il réduisit "en autant de perches et de peitreins"18. Furent-ils artisans ? Les deux apprentis durent certainement terminer leur caurs de far– matian aux métiers chaisis. L'abandan avant le temps prévu entrainait des sanctians pécuniaires et l'abligatian "de restituer taus dans, dépens, dammages et intérets". On ne pauvait dane pas sanger à ne pas respecter le contrat. Les deux apprentis durent certainement terminer leur périade de farmatian et apprendre dane le métier de cardannier et de coutelier. Exercèrent-ils vraiment la prafessian apprise? Je n'ai aucune preuve paur l'affirmer. Dans san cantrat de mariage, Rémi Jordan est qualifié de "hanneste", tandis que dans un acte de partage de 1726 il est nammé camme "provi– de", signe évident que dans la cammunauté de Saint-Rhémy-en-Basses il avait acquit du prestige. Cependant aucun de ces dacuments ne le qualifie de "maitre", titre qu'il aurait porté s'il avait été cardannier de prafessian. Il était encare vivant en 1736, puisque le 10 juillet il fut présent au cantrat de mariage de sa fille Léanarde avec Martin Marguerettaz. De san còté, Jean-Français Gérard ne semble pas avair laissé des traces. Tautefais, dans des cammunautés qui vivaient en autarcie, avec beau– caup de prababilité, nas deux persannages ant d Q mettre au service de leurs cancitayens le savoir-faire et les secrets qu'ils avaient appris de leurs maitres. Joseph-César Perrin 18 A.H.R., Fonds Challant, Vol. 269, Lettres, 1761-1769, doc. 1/L Lettre de Paradis au com– te, du 5 mars 1761. Paradis avait reçu l'autorisation verbale d'exporter d'Aymavilles ce bois "la dernière fois quej'ai été à votre chateau de Chatillon", écrivit-il. Parla leWe, il demanda au comte de Challant "de vouloir bien m'envoyer cette permission par écrit': Evidemment, il voulait éviter tout ennui avec les gardes forestiers de la baronnie. La réduction des plantes de mélèze en échalas est l'indication, probable, que le coutelier avait acheté ou loué des vignes. Dans l'enquete conduite en 1795 et 1797 sur les commerçants et les artisans, on ne rencontre plus ce coutelier. 41
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