Flambeau - Le
L'obscurité subsiste, impénétrable et l'acier que l'on voit défiler semble devenir toujours plus dur et plus rigide. On avance toujours plus rapidement depuis le début de la descente et la conduite d'acier s'est rétrécie, bien qu'elle soit encore énorme. Le silence se rompt par moments et on entend des bruits et d'étranges sol– licitations vers lesquels se dirigent toutes les gouttes. On passe ainsi un quart d'heure dedur supplice et voi là que, toujours dans l'obscurité la plus profonde, la pente diminue. On ne descend plus et Valentine est épuisée et va tout droit s'écraser ou écraser quelque chose. Hélas, tout devient plus compliqué ! Les bruits précédents sont devenus tumultes. À son tour, Valenti ne est engloutie dans la nouvelle direction et alors, elle est prise de panique. Quelques pirouettes et quelques demi-tours dans un tube qui se rétrécit toujours plus et puis une brusque dépression suivie d'une décompression et ensuite la sortie à l'air à une vitesse folle ; un brusque impact contre une cuillère à forme étrange qui recule pour ne pas et~e écrasée ~ar !es gouttes qui ~ su1vent et qu1 arnvent camme~,./ folles et à grande vitesse, in- / sensibles à tout ce qui est · étranger à leur mouvement. · { d Valentine appren~ra ~lu~ r """-. tard, que son energ1e ams1 _") libérée a contribué à impri- "* mer une rotation forcée à ~ une roue, que les hommes ont dénommée « turbine Pelton n, qui provoque. la. rotation d'un al- ternateur qUI, a son tour, s'amu avec les électrons, bien mieux que M. Pelton avec ses gouttes d'eau :c'est ainsi que se produit l'énergie électrique, qui envoyée au transformateur, qui... et puis qu'importe, tout cela ne m'intéresse plus, les hommes connaissent la suite. Et voilà que, dans un grand fracas, Valentine se retrouve avec des milliers de ses s~urs semblables qui roulent et, étourdies, se laissent 53
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