Flambeau - Le

LATOUR DE PERTHUYS La colline entre Chatillon et Saint-Vincent est une région très jolie au point de vue de l'environnement. Bien exposée au soleil, elle a une pente très douce et la présence humaine est faible. Par conséquent, elle conserve encore de nos jours, un charme tout à fait particulier. Comme nous avons déjà spécifié dans un texte précédent sur la tour de Chimyna1,1 l'une des caractéristiques de cette colline est, sans aucun doute, la présence sur son territoire d'un grand nombre de tours, maisons fortes, tourelles. Il est bon d'en rappeler la succession, car, en effet, le nombre est impres– sionnant; à partir de la bifurcation pour la Valtournenche, nous trouvons les trois tours du village de Conoz, la tour des seigneurs d'Emarèse, également connue sous le nom de tour Decré, la maison Brunod, les deux tours du vil– lage La Tour, dont l'une est celle de Chimynal,la tour de Néran et, finalement, le chateau de Chatillon. Il ne faut pas oublier, non plus, les débris du chateau des Rives au lieu-dit Saint-Ciair,le chateau d'Ussel, la maison de la« Marca 11 à Gléréyaz et la tour des Granges, désormais démolie, ainsi que les ruines de la tour Rosset. À tout cela il faut ajouter aussi la tour Perthuys. L'information sur l'exis– tence de cette tour est fournie par un document du XVIe siècle déposé aux Archives Historiques Régionales d'Aoste. Ce texte fait partie d'un volume de reconnaissances passées au comte Philibert de Challant par les particuliers de Pontey, Breil, Chaméran, Antey-Saint-André et Saint-Vincent.2 Le passage qui nous intéresse se rapporte à une pièce de terrain sise au lieu dit « eys Cugnyonis seu in turre de Perthuys 11 et encadrée par les biens d'autres personnes ainsi que par des confins naturels, parmi lesquels il y a le 1 E. TOGNAN - A. LIVIERO, La taur de Chimyna/, in « Lo Fl9mbò », n." 168, hiver 1998. 2 Archives historiques régionales d'Aoste, (dorénavant A.H.R.), Fonds Challant. volume 93, doc. 4, 1512-1515. 55