Flambeau - Le

L'AUTOCHTONE Du Pays d'Aoste aux étrangers On dit les beautés évidentes, Ses montagnes partout présentes, Leurs précipices, leurs glaciers; On dit ses vergers et ses sentes Où l'eau des rus scintille et chante, On dit les fruits de ses étés. Du Pays d'Aoste aux voyageurs On dit l'histoire millénaire Et les vestiges que laissèrent Sur notre terre et dans nos c~urs Les Romains et leurs légionnaires Quand ils régnèrent en vainqueurs Camme pèse une lourde pierre. Du Pays d'Aoste aux inconnus On dit la fantine et les g'ìtes, Les costumes et le Statut, Les chansons d'un temps révolu, La grolla où le sang du mythe Devint le vin qu'on vous invite A partager auprès du fut. Mais moi qui suis de ce Pays Je laisse à d'autres le folklore Et me rallie aux insoumis, Aux tenants durs camme pain bis (Quand plus rien ne s'en évapore) Du français que parlent encore Ceux qu'on n'achète pas au prix Du reniement ou de l'oubli. Pierre Lexert 95

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