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Le C.T.V. et l'Année lnternationale de l'Eau Viviers et étangs pour l'élevage du poisson Les piscines avaient parfois une double utilisation : elles servaient aussi à é)ever le poisson ! Les exemples de leur emploi pour cette fonc– tion ne s'ont pas du tout rares. À Aymavilles, le 16 décembre 1358, noble Martin, coseigneur du li eu, en inféodant une piscine, se réserva le droit d'y élever des poissons età cet effet le recevant dut promettre d'y maintenir toujours au moins ~rente centin1ètres d'eau au-dessus de la bonde2. La pisciculture était une pratique courante dans les étangs et les vi– viers. En 1463, les seigneurs de Nus octroient le pouvoir d'élever des poissons dans le vivier de Saquignod, à Saint-Barthélemy3. À Nus eneo– re, à la fin du x:ve siècle, les seigneurs posséda_ient un étang "soit pes– cherie", situé à l'embouchure du torrent de Saint-Barthélemy. On pourrait multiplier ces exemples. La peche dans les étangs, les torrents et la Doire L'intéret de la noblesse valdòtaine pour ce genre d'élevage démontre que le poisson était fréquemment utilisé dans la cuisine locale au long de l'année et non seulement pendant le careme. C'est peut-etre la raison pour laquelle la noblesse s'empara très tòt du droit de peche, droit qu'elle inféodait parfois moyennant une rede– vance féodale en argent. Les franchises accordées en 1333 par Jacques de Quart imposaient une amende à tous ceux qui pechaient sans la permission du seigneur dans les étangs de Rhins, Oyace, Saint- Christophe et Quart4. Ce meme noble et ses frères Henri et Émeric avaient défendu aux citoyens et bourgeois d'Aoste, qui en réclamaient le droit, d'aller pecher dans les 2 A.H.R., Fonds Challant, Vol. 178bis, doc. 18. Cf. aussi Joseph-César PERRIN, Aymavilles. Recherches pour /'histoire économique et sociale de la communauté, Tome second, Le Chiìteau, 1997, p. 102. 3 Ezto EMERICO GERBORE, Nus. Tessere di storia, Amministrazione comunale di Nus, 1998, p. 126. 4 JEAN-BAPTISTE DE T!LLIER, Le franchigie delle comunità del ducato di Aosta, Bibliothèque valdòtaine, 12, Aoste, ltla, 1965, p. 73. 8~