23 Le Flambeau - 09
VILLE ET MONTAGNE En 1990 il y a eu un colloque international à Trento ayant pour sujet le rapport, dans le temps, entre la Ville et la Montagne. On en a fait, en 2000, un résumé dans la "Revue lnternationale pour l'histoire des Alpes" de Lugano, qui est très intéressant. Une petite observation à ce sujet je l'avais déjà faite à l'occasion d'une certaine collaboration auprès de la société Olivetti à lvrée, à peu près dans les années 60 quand j'avais pu constater que la proximité des pays de montagne de la basse Vallée d'Aoste avec la petite ville d'lvrée, très industrielle, pouvait faciliter énormément l'emploi des ouvriers et des employés, avec la nouvelle organisation des transports rapides, qui facilitaient les déplacements, entre le Canavais et la Vallée d'Aoste. Avant la crise de la société Olivetti on a pu constater que des cen– taines d'habitants des communes de Perloz, Lillianes, Fontainemore, Hone, Bard, Donnas, Pont-Saint-Martin, etc. ont trouvé des emplois avantageux, et surtout techniquement avancés, dans cette ville si proche. En meme temps on a pu noter que la fréquentation des stations d'hi– ver touristiques a augmenté (voir surtout les deux Gressoney et Champorcher), alimentées par les vili es de Biella, Vercelli, lvrée, etc. Une autre augmentation de touristes à la montagne a été apportée par les transformations et l'évolution de l'alpinisme, avec les parcours de va– rappe artificielle, l'escalade des falaises, etc. ; meme la transformation du ski a poussé plus de gens à venir en montagne. Mais le rapport entre Ville et Montagne est beaucoup plus compli– qué de ce qui peut appara'ìtre en observant seulement le travail et le sport d'aujourd'hui ; pour le conna'ìtre un peu mieux, il nous faut re– monter en arrière dans l'histoire. Dans l'ancien temps, la montagne était considérée un réservoir d'hommes et de femmes pour tous les travaux les plus durs et de jeunes hommes pour l'armée, des milieux de vie plus pauvres où il y avait moins d'initiatives, de commerces que dans les villes, soit pour les distances, soit pour le manque de routes, soit pour l'éparpillement de la population pour l'exploitation des maigres ressources de la montagne. 101
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