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La ville de Turin avant 1930 (Photo Touring Club Italiano, Piemonte, l, Milano 1935). Il y avait quand meme des zones de montagne qui avaient quelque chance en plus; c'était là où la montagne était une espèce de charnière, entre deux régions voisines de plaine ou de collines ; dans ce cas il y avait des échanges entre la civilisation alpestre et la civilisation des villes et aussi de l'immigration temporaire qui facilitait les relations. C'est ce qui s'est passé par exemple au début du Moyen Àge entre le Piémont et la Savoie, quand la Maison de Savoie avait deux capitales: Turin et Chambéry, et que leur liaison se faisait à travers les montagnes en utilisant, à tour de role, les cols du Mont-Cenis, du Mont-Genèvre ou du Petit-Saint-Bernard. Tout cela a permis de meilleures relations et de meilleurs échanges entre la Montagne et la Ville. À peu près la meme chose se passait entre des pays de la plaine du P6 et les montagnes de l'are alpi n vers la Suisse. Mais vers la moitié du Moyen Àge, il y a eu un changement d'une certaine importance surtout chez nous ; disons qu'il y a eu un phéno– mène que l'an nomme "urbain", meme s'il s'est passé à toute petite échelle, c'est-à-dire que dans tout l'are alpin an a vu croitre de petites communes, qui ont doublé leur population, par exemple de 1 000 à 2 000 habitants, alors qu'on avait des communes beaucoup plus frag– mentées, ce qui semble avoir amélioré l'environnement rural et aug– menté les relations avec les petites villes voisines. 102~