23 Le Flambeau - 09
Chez nous, cette période correspond à celle dans laquelle on a bati les plus importants chateaux de la vallée, on a agrandi les églises prin– cipales, et les conditions de vie se sont améliorées. Tout cela a permis aux pays de montagne de commencer à avoir une meilleure organisa– tion dans tous les domaines et dans les relations interdépendantes comme foires, marchés, commerce, artisanat, etc. Il ne faut pas oublier qu'il y avait, alors, les pouvoirs religieux, les pouvoirs des nobles et ceux du peuple (les communautés des mon– tagnes et vallées) de manière qu'il se créa une espèce de politique ad– ministrative et fiscale des territoires pour entretenir l'ordre, pour soi– gner les malades et les pèlerins, pour fa ire payer les impòts et les péages ; ainsi cette plus grande population dans les communes de montagne réussit à obtenir, avec la Ville, des liens plus étroits, une surveillance plus active et des rapports un peu plus enrichissants. Malgré tout ça la marginalisation politique et économique de la montagne s'est maintenue encore pour longtemps. Pendant les siècles après le Moyen Àge, il y a des moments où la distinction entre Ville et Montagne s'agrandit meme; les élites communales sont toujours ex– clusivement urbaines ; il n'y a pas de relations institutionnelles pour aider le développement de la montagne ; il n'y a qu'un territoire que la Ville cherche à dominer et exploiter. Mais un autre changement ar– rive avec l'augmentation de la population des villes, surtout de celles qui sont au sud des Alpes (Turin, Biella, Novara, Come, Bergamo, Varese, Milan, Brescia, Verona, Vicenza, Trento, Udine, Belluno, etc.). Cette augmentation est due à la natalité, aux meilleures conditions de vie età un certain dépeuplement de la montagne, car parmi les mon– tagnards il y a ceux qui choisissent d'émigrer dans la ville plus proche pour améliorer leurs conditions de vie ; ces nouvelles énergies enri– chissent la Ville et appauvrissent la Montagne. Dans ces villes, pro– vinces ou duchés on ouvre des Hòtels des monnaies, on batit d'autres chateaux, d'autres couvents, mais on sait que la montagne fait partie du district de la Ville, qui la contrale et qui s'en sert pour ses provi– sions de bois, pour la transhumance, pour l'élevage du bétail, la pro– duction du fromage, du charbon et ce sont toujours les Villes qui ont la propriété des plus grands paturages et des grands bois, avec toutes les activités économiques liées à leur exploitation. En meme temps, 103
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