23 Le Flambeau - 09
les villes, en augmentant leur population, attirent l'immigration des métiers les plus divers et voilà que la montagne se fait mieux connaitre par la ville, mais ce phénomène n'est pas égal partout. Il faut penser que la montagne est très différente :il y a la haute mon– tagne, il y a des massifs étendus et de petits massifs, il y a des massifs trop sauvages, des vallées compliquées, des systèmes orographiques accidentés et le cadre du territoire, dans plusieurs circonstances, rend les rapports très difficiles. Les choses s'améliorent quand les rapports entre les autorités des Villes et les communautés de montagne de– viennent directs ; par exemple entre Come et la Valtellina ou entre Bergamo et les vallées Brembana, Seriana, Taleggio. L'organisation des villes pouvait etre aussi très différente soit écono– miquement que politiquement; par exemple, la Valsesia, très proche de la Vallée d'Aoste a eu de curieuses influences, avant avec sa ville d'appui principale, Novara, et puis avec les seigneuries locales des Visconti et Sforza de Milan qui avaient des points de vue différents au sujet des eaux, des bois, des alpages, etc. Les différentes situations ont permis de développer, dans des vallées riches en paturages pour les brebis, le commerce de la laine, et aussi le tissage ; en d'autres endroits, il y a eu la fabrication du papier ou le tra– vai l du fer et meme aussi ... le commerce de la giace. Il est évident que la montagne était exploitée pour les ressources qu'elle produisait, et cela valait autant pour les bois que pour les mines, les eaux, les paturages et pour les hommes (à Trento les hommes devaient toujours intervenir quand il y avait les inondations de l'Adige). Mais tout cela a montré que si l'on avait des rapports plus étroits entre Ville et Montagne les avantages seraient augmentés pour les deux partenaires ! Le premier grand changement arriva en Suisse d'une dr61e de façon ; quelques émigrés montagnards sont rentrés de l'étranger avec beaucoup d'argent; la première chose qu'ils ont faite a été de batir de grandes mai– sons, de vrais palais, sur le modèle urbain, dans de toutes petites com– munes (on cite Campo dans le Tessi n où vivaient 300 habitants où l'on a construit cinq ou six grandes demeures à la fin du XVII le siècle). Les exemples de ce genre se multiplieront au XIXe siècle quand on commencera à batir des vi llas en montagne. 104~
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