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me devenaient le pale reflet d'un projet de libération du peuple valdò– tain, qui prenait forme clandestinement dans ses rencontres avec Émile Chanoux. De plus en plus soupçonné d'etre un subversif par les autorités fascistes, au lendemain de l'arrestation et de la mort de Chanoux il prit la fuite et se réfugia en Suisse, d'où il ne rentra en Vallée d'Aoste qu'après la libération. Dans ce Pays il eut l'occasion d'approfondir la connaissance du fédéralisme et le projet politique concernant la Vallée d'Aoste se précisa, notamment dans les rencontres et les dis– cussions avec Séverin Caveri. Les années de la reconstruction virent Joseph Bréan engagé sur le front politique et culture! : membre fondateur de I'Union Valdòtaine le 13 septembre 1945, il participa passionnément à la lutte pour l'au– tonomie, qu'il définissait lui-meme "une cause noble" :non pas une revendication égo"iste, mais une contribution au progrès général; une application concrète des principes de la démocratie, qui sont à leur tour fondés sur les valeurs chrétiennes de l'égale dignité et de la li– berté de l'homme. Au point de vue culture!, il associa à son activité au sein de I'Académie Saint-Anselme la fondation, en 1947, du Cercle de Culture Valdòtaine, desti né à former les jeunes générations à la poli– tique, dans la perspective de la diffusion de "l'idée chrétienne et val– dòtaine", comme il l'écrivit lui-meme. Il fut également membre fon– dateur, en 1948, du Comité des Traditions Valdòtaines, dont le but est de défendre et promouvoir le patrimoine culture! valdòtain dans son ensemble. Des incompréhensions, tant en milieu catholique qu'auprès des régionalistes orientés vers une vision la"ique de la politique, accom– pagnèrent malheureusement ses dernières années. Joseph Bréan s'éteignit à l'age de 42 ans, le 14 juin 1953, à Aoste, où il était cha– noine de la collégiale Saint-Ours. Nous voulons le rappeler par les mots de son confrère, le chanoine Maxime Durand : "Son supreme désir était de voir les Valdòtains unis comme un seui homme pour la revendication de leurs droits et la sauvegarde de leur patrimoine lin– guistique, de leurs glorieuses traditions d'honnete et laborieuse sim– plicité". 148~