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Homélie du chan. Franco Lovignana, prieur de Saint-Ours (Aoste, le 28 juin 2003) L'Évangile que nous venons de lire (Mt 8, 5-17)1 nous présente l'ac– tivité de Jésus au milieu de son peuple: il guérissait les malades, il sou– lageait tous ceux que la détresse de la vie tenait asservis, il rendait l'es– pérance aux pauvres, à ceux qui ne comptaient pas dans la société de son temps. Saint Matthieu nous parle ainsi du Bon Pasteur, bien enraci– né au c~ur de son peuple, sans peur et plein de miséricorde. C'est à l'intérieur de ce cadre évangélique que je voudrais esquisser quelques traits de la figure sacerdotale du chanoine Bréan que nous rappelons aujourd'hui dans le cinquantième anniversaire de la mort. Le portrait de l'homme et de l'intellectuel nous a déjà été présenté par M. J.-C. Perrin, lors de la dernière séance de I'Académie Saint-Anselme. Le premier trait est le dévouement pour les ames, sa charité pasto– rale. Nous retrouvons chez Joseph Bréan l'amour du Pasteur pour les ames qui lui sont confiées, l'activité fervente, généreuse, aimante que saint Matthieu nous décrit au sujet du Seigneur.ll estjuste de rappeler notre chanoine comme penseur et écrivain fécond , sans oublier toute– fois qu'il a été avant tout et surtout pretre. Il faut lire ses propos au mo– ment de la consécration sacerdotale pour comprendre le fond de son ame et l'ame de son activité intrépide :"Mi studierò a trasformare tutta la mia vita in orazione ininterrotta, lavorando, soffrendo in unione con Dio- amando, amando Dio, Dio soltanto- nelle anime e nelle creature, vedendo Dio, soltanto Lui e Lui solo amando. Stralciando perciò da me, inesorabilmente, tutto ciò che potrebbe in qualche modo rubarmi dell'amore che a Dio solo dovrò dare':2 Son ministère sacerdotal débute comme vicaire à la Cathédrale, ser– vice qu'il continue à remplir au Bourg pendant quelques années, après sa nomination comme chanoine de la Collégiale en 1939.11 devient en– suite Directeur spirituel de différentes communautés religieuses et , Il s'agit la section de I'Évangile selon saint Matthieu où on relate la guérison de l'en– fant du centurion, de la belle-mère de Pierre et de plusieurs démoniaques, afin d'accomplir l'oracle du prophète lsa"fe : "Il a pris nos infirmités et s'est chargé de nas malodies". 2 Feuillet manuscrit conservé aux archives du Chapitre de la Collégiale. 149