23 Le Flambeau - 09

1 Le C.T.V. et l'Année ,, l \ lnternationale de l'Eau (_ Le ruisseau de Menouve en questiona ordinairement un volume nor– ma! d'un module et tiers d'eau, dont une moitié se dévie sur Étroubles et arrose une partie des prés de la montagne de Pointhier, les biens dé– pendants de la région Bliniche et autres ; et l'autre moitié coule sur Allein, et arrose la majeure partie des biens de dite commune. Ce ruis– seau prend sa source au couchant de la montagne de Pointhier, au point no 10 du pian. Sa dimension est inégale. Dans son cours sur le territoire d'Étroubles, il peut contenir un module et deux-tiers d'eau ; mais dès qu'il quitte Étroubles, sa dimension diminue graduellement, de manière que vers le milieu du territoire d'Allein, il n'est plus capable que de deux– tiers de module; et depuis cet endroit il continue à diminuer jusque vers son extrémité, ou il est à peine capable d'un tiers de module d'eau. On reconnalt que la quantité d'eau qu'on dévie dans ce ruisseau n'est pas toujours la meme ; elle peut dépendre des temps et des circonstances, c'est-à-dire que, quand la source abonde et que la sécheresse se mani– feste, l'on dévie toute la quantité d'eau possible. Il arrive meme parfois que les propriétés d'Étroubles arrosées par ce ruisseau, se trouvant par leur situation moins exposées au vent et à la sécheresse que celles d'Allein, n'ont pas besoin de cette eau, et que leurs propriétaires, ne se souciant pas de la dévier, la laissent couler sur Allein. Pour établir en faveur des communiers d'Étroubles le droit à l'eau du torrent Menouve, Mr l'expert Vallaise observait que tous les ruisseaux susmentionnés d'Étroubles ont de tout temps existé, et que tant le mou– lin des Places près du no 5 que le moulin d'Adam près du no 3 du pian sont mis en activité par l'eau du dit torrent; et existent depuis un temps immémorial. Allein n'a pas contesté ces assertions. 3°) Le ruisseau d'Allein en question prend donc sa source au susdit torrent de Menouve à l'endroit désigné par le no 10 du pian. L'eau est in– troduite dans ce ruisseau au moyen d'un barrage formé de quelques pierres jetées à travers le lit du torrent. Ce barrage est plus ou moins marqué ; c'est-à-dire qu'à certaines époques ou l'eau du torrent est pe– tite, il faut que le barrage soit plus régulièrement formé par des pierres et du gravier melé à des mottes de terre ; tandis que, quand l'eau est grosse, quelques pierres jetées en désordre peuvent suffir. Étroubles soutient, qu'en mai 1863 Allein construisit dans cet en– droit un barrage extraordinaire, capable de détourner toute l'eau du 30~

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=