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Le C.T.V. et l'Année lnternationale de I'Eau LE VIVIER DE RHEMES-SAINT-GEORGES Aux siècles passés, les eaux dont la Vallée d'Aoste est riche étaient exploitées par plusieurs usages. Outre à l'arrosage des champs et au mouvement des moulins, les eaux servaient par exemple à l'élevage du poisson, comme le témoignent trois documents, tout récemment trou– vés aux archives paroissiales de Rhemes-Saint-Georges, que la gen– tillesse du curé Paolo Curtaz offre aux lecteurs du "Fiambeau". Il s'agit de trois contrats de vente, datés de 1657, de 1761 et de 1824, concernant la cession de terrains employés pour l'établissement d'un vivier, appelé Pisquière, où les sires d'Introd, coseigneurs féodaux de la vallée de Rhemes, élevaient le poisson pour leur table. Les informations contenues dans ces documents, quoique incom– plètes, permettent quand meme de comprendre où se trouvait le vivier, comment celui-ci était organisé, quelle fut sa fin et par quelles causes. Encore, les contrats précisent quelques aspects généraux des rapports entre seigneurs et sujets pendant et après I'Ancien Régime. Le document no 1, daté 24 mai 1657, enregistre la vente d'une petite pièce de terrai n (une "particule") sise aux pertinences de Voix "du costé de l'adret appellée Loz Ruvine". L'endroit est identifiable à la feuille 11 du cadastre de Rhemes-Saint-Georges. Le toponyme Pisquière, en effet, a été recensé par les enqueteurs du BREL pendant la recherche topony– mique dans cette commune. La pièce se trouve près de la Doire; elle est en partie marécageuse et couverte d'arbres. On y trouve aussi des pierres arrondies, comme si elles étaient autrefois dans l'eau, mais les témoins interviewés n'ont su indiquer l'origine du nom de la parcelle, en démon– trant ainsi d'avoir perdu la mémoire du vivier qui surg issait dans celle-ci. La vente de 1657 est stipulée entre un particulier de Rhemes– Saint-Georges, Bernard de Nicolas Gallian - avec consentement de son cousin, Bernard de Jean Gallian - et Georges-Anselme Sa rriod d'Introd. Celui-ci veut batir une "pisquière", profitant des sources d'eau ("fontaines") qui découlent du meme endroit. Il s'agit donc 44~