23 Le Flambeau - 09
Ayant vécu parmi les campa– gnards, Chanoux savait très bien que le sol valdòtain, "fils des gla– ciers", est pierreux et sablonneux; que nos terrains peuvent fournir d'excellentes productions ; mais aussi que pour cela ils ont besoin de "beaucoup d'engrais et de beaucoup d'eau". Or, en bon obser– vateur, il savait aussi que la Vallée est, en meme temps, pauvre et riche en eau. Pauvre, carla cuvette valdòtaine, entourée de hauts massifs montagneux, ne reçoit que très peu de précipitations atmo– sphériques. Mais, également riche, car les névés et les glaciers consti– tuent une réserve d'eau et alimen– tent dans la saison la plus aride les ruisseaux, les torrents et la Doire. Saint-Marcel. Le ru appelé La Seissagnarda Chanoux a so uvent parlé de (PhotoJean-VictorVauterin). l'eau camme élément valorisant notre paysage et le tourisme : le "petit lac bleu qui reflète le Grand-Paradis", la "belle cascade" du Pesin ou de I'Arolley, le "torrent tranquille, aux eaux limpides et douces, qui semble n'etre fait que pour désaltérer les voyageurs et leur faire sentir toute la beauté de nos sites alpestres': Mais, l'eau bienfaisante est aussi un moyen de destruction. Le cours d'eau "gracieux et charmeur" peut devenir une terrible menace : "Personne ne penserait que ce tranquille ruisseau se soitjadis transfor– mé tout à coup en un fleuve terrible et impétueux qui envahit les prés et les champs et menaça de détruire toute la paroisse"S. La pluie vivifi– catrice peut se transformer en grele terrible qui endommage les cultures s ÉMILE CHANOUX, L'inondatian de Levionaz sur Valsavaranche, in Écrits, ci t., p. 555. 56~
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