23 Le Flambeau - 09
--- ---- - ----- Le C.T.V. et I'Année lnternationale de I'Eau tement soutenu Chanoux qui s'est penché maintes fois sur cet aspect d'une importance capitale. Pour lui, le premier problème de notre agri– culture est celui des rus. L'approche à cette question remante à bien loin. Le 26 septembre 1934, le notaire avait été reçu à I'Académie Saint-Anselme. Le 4 avril 1936, il tint son discours de réception en présentant un mémoire sur le règlement du ru de ChamplongB. Dans cet exposé, il tint à mettre en re– lief surtout deux choses qu'il avait admirées : l'organisation de la distri– bution de l'eau et la méthode d'administration du ru qui témoignent de la sagesse et des capacités gestionnaires de nos devanciers. Sa conclu– sion est frappante : "Quand je pense que nous, en notre siècle intelli– gent et progressé, avons besoin d'un Ministère pour la compilation et l'approbation d'une simple concession d'eau, tandis que nos vieux fai– saient leurs règlements eux-memes et probablement mieux que nous,je me demande si nous ne sommes des uminus abentesn". Dans ses derniers écrits, Chanoux précisa plusieurs fois sa pensée à l'égard de l'agriculture vald6taine dont la rentabilité demandait de grossir le cheptel bovin, ce qui ne pouvait etre obtenu qu'à travers l'augmentation de la surface des terrains à cultures fourragères et de leur qualité. Pour ce fa ire, il fallait accroltre la superficie des terrains ar– rosés en multipliant le nombre des rus. Or, disait-il, "les vieux urusn pourront garder leur autonomie, mais les nouveaux urusn devront etre construits directement par les pouvoirs publics"9. Ailleurs, dans son projet de reconstruction administrative et éco– nomique de la Vallée d'Aoste libérée 10 , il revint sur ce thème en pr6- nant la construction de nouveaux rus pour rendre plus fertile le ver– sant de l'adret- de façon particulière la zone entre Arvier et Émarèse, très pauvre en eau -, mais également certains territoires de l'envers (Gressan, Fénis, Chambave, Pontey). Après avoir fourni des exemples pour la construction ou l'agrandissement d'une douzaine de rus, il dit s ÉMILE CHANoux, Le rude Champlong-sur-Villeneuve, in Écrits, cit., p. 302-307. 9 ÉMILE CHANoux, Regard sur f'avenirdes problèmes économiques valdotains, in Écrits, cit., p. 335-337. • 10 ÉMILE CHANOUX, De f'organisation économique de la vie valdataine, L'agriculture, in Ecrits, p. 366-370. 58~
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