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Aymavilles. Le moulin Charrère, au Moulin-Dessous, utilisait /'eau de la Rive muneresse (Photo Joseph-Cèsar Perrin). Ce bref excursus démontre l'intéret qu'Émile Chanoux portait à l'eau valdotaine qu'il considérait etre une ressource primordiale sans laquelle l'agriculture n'aurait pas été praticable, mais aussi une source de reve– nus monétaires grace à son utilisation pour la production de l'énergie électrique. Ce penseur savait que les grandes villes et l'industrie de la plaine devenaient de plus en plus tributaires de cette énergie dont la vente introduirait des capitaux considérables. Or, disait-il, l'utilisation de ces capitaux et de l'épargne privée- inves– tis localement- permettrait le démarrage d'une industrie maltrisée par les Valdotains, porteuse de développement des différents secteurs- com– merce, réseau routier, tourisme- et de progrès économique général. Pour ce faire, il fallait créer au moyen d'écoles professionnelles une bourgeoisie industrielle valdotaine et former une classe dirigeante capable de gérer l'aveni r. Cependant, il y avait une condition préliminaire à tout ce– la : vouloir et obtenir l'autonomie politique et administrative de la région. "Sans la liberté politique- affirmait-il- la Vallée d'Aoste ne pourra pas se développer économiquement et socialement". JOSEPH-CÉSAR PERRIN 64~