23 Le Flambeau - 09

Le C.T.V. et I'Année lnternationale de I'Eau l'an voit appliqué dans les anciens temps, et aujourd'hui encore en cer– tains pays à civilisation arriérée. C'est cependant un principe qui a beaucoup de parenté à celui mo- derne de <d'appalton, quoiqu'il ne soit pas identique. C'est le principe de l'encant de la charge de directeur ou régeur du ru. Ce n'est pas le principe démocratique de la nomination par élection. Ce n'est pas non plus le principe autoritaire de la désignation d'en haut. C'est à qui fait plus à bon marché le service de direction et adminis– tration et manutention du ru. Ce n'est pas que le régeur soit un entrepreneur de la manutention du canal. Comme il résultera du passage assez long que je vais citer, le ré– geur est simplement celui qui ayant calculé que les réparations ordi– naires, soit la manutention du ru, nécessitent un nombre X dejournées, et l'ayant déclaré dans I'Assemblée Générale des usagers, assume la res– ponsabilité de ses paroles et s'oblige à faire exécuter tous les travaux pour ce nombre de journées qu'il a fixées. C'est un principe particulièrement éducateur des masses, car il en– seigne à méditer età assumer les responsab ilités de tout ce que l'an dit. En effet- je continue à citer mon texte-: «Pour les grandes difficultés et variétés des travaux nécessaires pour la ditte levée (de l'eau) et manutentio·n, l'une année plus que l'autre de tout tems invétéré au delà de la mémoire de l'homme, il y a eu deux hommes ou plusieurs qui s'en prennent le soin qu'on appelle régeurs. Ces régeurs leur année estant révolue doivent, au commencement de l'année suivante à proportion que la saison se conduit et pour l'ordinai re par un samedy à l'entrée du mais d'avril, avertir ou fa ire avertir les pos– sesseurs des plus grosses eaux, camme d'Issogne la principale, Carmagne, La-Croix-Bianche, Les Rosa ires et autres semblables de se trouver un tel samedy aux sept heures du matin sur le dit ruz et l'an y procède de cette manière. On commence de visiter le ruz depuis la Grand-Cherietty et suivant de long en long jusques à la source, chacun remarque à part soy les ré– parations nécessaires, puis à leur retour depuis la source en bas les as– sistants déterminent les réparations pour la future campagne et arrivés au lieu de Perréaz la trouppe s'arrete à un berriex en quelque façon en- 68~