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Le C.T.V. et l'Année lnternationale de l'Eau pense que c'était bien avant qu'il y ait Sion et Martigny." (Nendaz 1948). Une grande partie des narrateurs attribuent effectivement l'origine de ce lac au déluge, rejoignant ainsi l'hypothèse émise par le délégué français d'Eschasseriaux dans sa Lettre sur le Valais3, puis par le docteur Schiner4. D'autres informateurs pensent que le lac se serait formé en temps préhistorique, soit par une fonte subite du glacier du Rhòne du temps suivant les glaciations soit par un grand éboulement en aval de Martigny qui aurait barré le cours du Rhòne. Quelques amateurs d'his– toire attribuent la formation du Lac du Valais à l'éboulement du Mont Tauredunum en 563 de notre ère. Divers documents attestent cet ébou– lement et sa localisation a fait couler beaucoup d'encrejusqu'à la fin du vingtième siècles. Ce que les historiens amateurs négligent complète– ment, c'est le fait que, selon les documents, le barrage formé par les ma– tériaux d'éboulement aurait, après la formation d'un lac de dimensions inconnues, rapidement cédé en innondant avec grande violence une partie de Genève.lls ne considèrent pas non plus que les faits archéolo– giques attestent une occupation ininterrompue de Sion et d'autres sites importants de la Vallée du Rhòne. Ces localités n'auraient pas survécu à un lac de plusieurs siècles de durée dans notre ère, le temps qu'une vie s'installe autour, avec ses barques et anneaux d'amarrage. La tradition concernant ce lac et ses légendaires anneaux, connus sous le nom d"'anneaux du déluge", est restée longtemps très vivante, si vivante qu'en 1968, l'écrivain valaisan Maurice Chappaz6 peut écrire : "AIIez me graisser les anneaux du déluge qui sont accrochés à la carne des ravines, en haut des villages!': Si vivante aussi qu'en cette meme an– née 1968, une maltresse d'école primaire à Montana, enseigne à ses élèves que le lac arrivait jusqu'à Saint-Maurice-de-Lacques7 - d'où le nom- et qu'on y voyait toujours les anneaux pour amarrer les barques... 3 ESCHASSERIAUX, Lettre sur le Valais, Paris 1806. 4 DR. ScHJNER, Description du département du Simplon ou de lo ci-devant République du Valois, Sion 1812. s Cette localisation entre Saint-Maurice et le Léman est irrélévante pour la tradition et je la néglige ici. 6 M. CHAPPAZ, Le Match Valais-Judée, p. 179. 7 À l'altitude de 1075 m. 72~