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servant à attacher les barques comme une preuve irréfutable d'une autre répartition géographique de l'habitat du Valais ne nous semble pas étonnant ; que de nombreux historiens anciens, amateurs il est vrai, nous en parlent, peut etre considéré comme la preuve d'une tradition légendaire bien ancrée, peut-etre aussi d'un manque d'esprit critique envers cette tradition. Le lac s'étendaitjusqu'à la colline de Port-Valais où l'on remarquait encore au XIXe siècle des anneaux pour amarrer les barques la nuit... En compulsant la littérature, on se rend vite compte que de sem– blables traditions d'un lac et d'anneaux mystérieux et invisibles se retrou– vent hors du Valais. J'en ai relevé près de Genève, au Salève, en Haute– Savoie, dans les Hautes-Aipes, en Dauphiné, près de Grenoble, dans le Livradois, à Saint-Cergues, dans le Jura à Courroux et vers le Vorbourg, dans les Vosges, dans la Klus de Balsthal et aux alentours de Gsteig 1 3. Plusieurs théories ont été échafaudées sur l'origine de cette tradi– tion, aucune ne me semble convaincante. Je me borne donc de consta– ter l'extraordinaire ampleur et vitalité de cette croyance, sans oublier de dire que vers la fin du siècle passé et dans ce troisième millénaire, je n'en trouve plus de traces vivantes. ROSE-CLAIRE ScHOLE 13 Je ne donne pas les indications bibliographiques pour ne pas alourdir l'ensemble. 75