23 Le Flambeau - 09
neves, mais au climat sec. Ainsi, ses cultures agricoles ont toujours eu besoin d'etre irriguées. Pour ce– la, depuis les ag.es les plus reculés, un vaste et parfait système a été organisé pour fournir l'eau à tout le territoire cultivable. Il s'agissait d'un procédé complexe qui s'est agrandi et amélioré au fil du temps. Lorsqu'on parle d'irrigation, on pense immédiatement aux grands canaux qui captent l'eau des torrents et de la Doire et sillonnent horizon– talement les flancs des vallées. Cependant, le système traditionnel d'irrigation ne se servait pas unique– ment de ces rus. En effet, une partie du territoire agricole était irriguée en utilisant les fontaines, les petites sources qui jaillissent par-ci par-là et les piscines, ces minuscules Haute Doire de Rhemes. Eau claire de source et eau bourbeuse de la fonte des glaciers (Photo Joseph-César Perrin). bassins artificiels qui retenaient l'eau de ces memes sources ou celle perdue des rus. Or, si l'histoire des rus - construction, parcours, règlements, admi– nistration -est désormais assez bien connue, celle des fontaines et des piscines l'est bien moins. Pourtant, elle mériterait d'etre étudiée, car ces eaux mineures ont fourni un apport considérable à l'agriculture et aux activités artisanales. La possibilité d'en approfondir la connaissance est rendue plus facile par les nombreux documents des archives seigneuriales, communales, paroissiales et privées. Une étude systématique dans ce secteur s'avère urgente, car l'utilisation des fontaines et des piscines dispara'ìt rapide– ment à cause du développement du système d'irrigation par aspersion– qui remplace de plus en plus celui traditionnel par écoulement- et de l'abandon du territoire. 7
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