21 Le Flambeau - 03

bienfaits peuvent la mai– triser. Mais ni canons, ni ba'ionnettes, ni bienfaits ne peuvent détruire la lan– gue d'un peuple. Persistez– vous à le vouloir et vous dé– truirez cette nation " plai– dait avec fougue Édouard Bérard dans san opuscule La langue française dans la Vallée d'Aoste. Réponse à M. le chevalier G. Vegezzi– Ruscalla1. En 2011, nous avons célébré, par le biais de di– verses manifestations, les 450 ans de l'édit d'Emma– nuel-Philibert sur le droit d'utilisation de la langue française, en meme temps que les 150 ans de l'unité italienne. Et c'est en ce lointain 1861 que le fran– çais a commencé à subir les prernières attaques quand le député de Lucques, Gio- Mme Mazollier entretient le public venale Vegezzi-Ruscalla, publia san pamphlet 2 préconisant la suppression de la langue française dans les vallées piémontaises francophones, et dane, notamment, dans la Vallée d'Aoste de– venue un simple arrondissement de la province de Turin. " L'arrondissement d'Aoste- écrivait-il - doit cesser de se servir de la langue française camme langue officielle et littéraire. n doit parler et écrire désormais la langue italienne parce que telle est sa nationalité. Des influences étrangères l Les citations sont tirées de cet opuscule. 2 GIOVENALE VEGEZZI-RUSCALLA, Diritto e necessità di abrogare il francese come lingua ufficiale di alcune Valli della Provincia di Torino, Torino, Bocca, 1861. Il

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