21 Le Flambeau - 03

époque l'or, l'argent et les perles affluent abondamment sur les ve– tements de ces nouveaux riches de plus en plus extravagants. Une série de lois restrictives voit alors le jour : ainsi nait la " nouvelle , mode espagnole qui, dans la plu– part des cas, adoptera la plus " sé– rieuse , couleur noire. L' élégance sombre et austère de Charles Quint et de san fils Philippe II (1527-1598) sera soudainement imitée par les seigneuries " vassales , d'Italie et témoignée dans nombreux portraits de Titien, Jean-Baptiste Moroni et Sophonisbe Anguissola. Sur les pages de Il libro del sar– to, recueil de modèles à la page pour les boutiques de Milan de la fin du XVIe siècle 13 , on peut distin– guer un modèle identique à celui que Jean-Humbert porte dans la fresque de Fontaney. En effet, Bal– thazar Castiglione, dans san Corte– giano (1528), estime que la couleur Portrait présumé de Jean-Humbert de Vallaise-Romagnan à Fontaney, environ 1598 noire plus qu'aucune autre donne de la grace au vetement et, qu'à défaut, au moins faut-il employer une couleur sombre. " Pour le reste, je voudrais que le costume témoignat de cette gravité que garde si fort la nation espagnole,, ajoute-t-il, tout en se plaignant des " étrangers envahisseurs , qui imposent leurs modes en Italie. Cette mode applique au maximum le conseil de Raphaella, dans le Dialogo de la bella creanza de le donne ou La Raffaella (Venise, 1539) d'Alexandre Picco– lamini (1508-1579) : " Le costume est pauvre lorsqu'il est de drap grossier , et recherche par-dessus tout la qualité et la beauté des étoffes. À ce sujet Jean-Humbert, en février 13 A. DI LORENZO, A. ZANNI, Ibidem, p. 105.

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