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que de nombreuses per– sonnes portent contre cette thèse. Il souligne, en effet, que ces personnes " ne sachant comment oser dire à un peuple : re– nonce à ta langue ances– trale, jette-la, camme un objet brisé, à la voirie ; ils cherchent à l'attaquer par derrière en lui criant : tes revendications sont justes, ton autonomie linguistique est légitime, aussi étudie, parle, écris dans ton langage, mais borne-toi à ton patois, le seul qui soit vraiment tien, qui touche de plus près à ta race. Ils savent bien qu'une fois la langue littéraire, la langue noble Le francais et le patois. .... CPs fleux t.en nes nous semblent inùissolubles, com.– me dn.ns une plnnte In racine et l:t tige, commc dnns In uutnre In- larve et le pnpillon. Aussi les nimons– nous d'nn méme amour, les cttltivons-nous commc Ics deux expressions de not.rc Ume et vo~"'ons-nous en ellcs réfléchis lc>s ùifféreuts et multiples nspect," de In. vie de notre race et dc In. marche de nos générut.ions. :\[nis il ~· n-, et In· chose semble bien extrnordi– naire, des ndversaires de not-rc cause, qui, pur on ne ~ait q uelle méprise ou quel avenglement, voudrnient opposer ces cleux choses: la laugne et le dinlcct.e, le françnis et le tmtois, comme n.ntitllétiqncs et cont,rn– dict.oires. Selon ces philolognes nonve~tu gem·e et ces Iogiciens d'étrnnp:e nloi, Ics reventlicat.ions des Vahlù– t-nins devraicut ~e limiter Ì\· l'nflìrma tion dc not-re pn.– t-ois, saus le complément., pourt-n.nt si nat.ttrel et logi– q ue, <lu frn.nçnis. N ous sonunes persundés que Pignorance cles condi– t.ions réelles de notre pnys et une n.berrntion évidento de l'esprit sont. ln. senle raison et la seule ex.cuse de ce paradoxe erron~ qni ne cesse d'ètre insutt.aut ponr Article de Vincen t Réan tiré du Numéro Unique {1912} de la Ligue Vald6tain e détrònée et oubliée, illeur sera facile de jeter le dédain sur le dialecte vulgaire et de l'étouffer par le mépris " Voilà, dane, deux simples notations d'ordre historique qui nous permettent de mieux comprendre de quelle fa– çon on a commencé, pour la première fois, à souligner la dichotomie entre patois et français. À ce point, on peut analyser plus consciemment le développement récent de la langue patoise en Vallée d'Aoste. En premier lieu, je voudrais souligner que cette langue est encore très usitée en Vallée d'Aoste. D'après les résultats du sondage que la Fondation Chanoux a réalisés sur le territoire valdòtain, en 2003, le francoprovençal apparait camme la deuxième langue la plus employée en Vallée d'Aoste, après l'italien. En outre, considérant l'attention que de nombreuses asso- m
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