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de défaitisme alarmant, traitant la cause du français et de la petite patrie camme perdue, trahie par un groupe de Valdo– tains (parmi lesquels, flens dico, des Dignitaires du Clergé !) italianisants à outrance ,s i " Les chaines de l'esclavage, on nous les rive chaque jour davantage, de toutes façons , 6 i " Nous vivons ici en Italie, en Vallée d'Aoste spécialement, des jours particuliers. Duché et Patrie suspendus. Peut-étre notre J.V.A. dissoute. Je n'en sais rien encore. Mais c'est pos– sible " 7 • Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses constatations que l'abbé manifeste à san ami à l'égard du " nationalisme farouche et férocement anti-régionaliste " du gouvernement fasciste et du " mouvement de défection, disons, de désertion vald6taine " qui portent atteinte, l'un et l'autre, à la langue française- dont l'enseignement a été interdit depuis le 15 février 1926-, à la liberté individuelle et collective et aux droits fondamentaux du peuple. Face à une situation devenant de plus en plus dramatique, Trèves n'était pas resté inerte et à la téte de la "Jeune Val– lée d'Aoste" - dont il avait accepté d'étre le président- et aidé par san pusillus grex de jeunes au fort idéal régionaliste, autonomiste et fédéraliste, il avait mené, jour après jour, le combat pour la sauvegarde du français, pour la reconstitu– tion des écoles de hameau supprimées, pour la diffusion de livres en français dans les familles et pour toutes les initia– tives qui pouvaient contribuer à sauver la valdotaineté. Pour ce faire, il avait parcouru de long en large le Pays et il s'était fait propagandiste pour diffuser ses idéaux. " Nulla dies sine propaganda ! " était l'une de ses devises. La situation était vraiment dramatique. En 1923 avaient été supprimées en grand nombre les écoles de hameau, en 1924les enseignes en langue française des magasins frappées d'une sur– taxe, en 1925 introduit l'italien dans les actes de l'état civil, en 1926 supprimés les journaux locaux "Le Duché d'Aoste", "Le Pays d'Aoste", "La Patrie Valdotaine" (et aussi le "Bulletin de 5 Ibidem, p. 100, lettre du 12 juin 1925. 6 Ibidem, p. 106, lettre du 20 juin 1926. 7 Ibidem, p. 112, lettre du 27 novembre 1926. m