21 Le Flambeau - 03
hère de cceur; mais je suis trop petit pour vous le soumettre. Viendront d'autres" "· Ce fut le président de l'Académie, Noussan, qui le lui illustra et l'éveque lui promit d'interve– nir à la fin de la séance académique du 29 décembre, mais le prélat, tout en ayant suivi " attentivement , l'exposition faite par l'abbé et la discussion sur l'argument, se tut. "Voilà qui est un brin significatif! , commente Trèves. Le 4 janvier 1928 il eut une brève entrevue avec le pré– vot Gorret, supérieur du Grand Séminaire, et il lui demanda de fixer un rendez-vous pour lui exposer dans les détails le projet, mais la réponse fut immédiate et décevante: " Nous n'avons pas la meme orientation. Je ne puis accorderà cette Histoire ma collaboration ni pécuniaire ni autre "· Le com– mentaire de Trèves est plutot caustique : " au moins au point de vue de la culture je m'imaginais que lui, Supérieur du Grand Séminaire et millionnaire, il aurait souscrit quelques chose. Si l'entreprise réussit- camme nous en avons la ferme confiance, avec la grace de Dieu - il n'y a pas de doute, ce ne sera pas grace à M. le prévot Gorret ! , L'abbé Trèves voulut intéresser aussi le staff des profes– seurs du Petit Séminaire. Le 31 janvier 1928 illes rencontra, mais il dut constater que" l'accueil a été unanimement froid, si ce n'est meme un brin hostile "· Nous connaissons déjà la position du chanoine Christillin qui ajouta qu'il fallait em– ployer la langue italienne, que l'enthousiasme actuel n'était que passager et qu'au bout de trois années tout serait oublié. Aussi les abbés Junod, Jeantet, Quey et Allais se déclarèrent contraires au projet : entreprise trop difficile, manque d'ar– gent, problème du français dane pas de lecteurs, risque de ruiner l'Imprimerie Valdotaine, ... À la fin de la réunion, le chanoine Christillin lui dit avec sarcasme qu'ill'aurait de nouveau invité après trois ans pour constater que " de tout ce projet d'Histoire Valdòtaine il n'en restera plus rien ! , Trèves lui rétorqua qu'ille prenait au mot et que le 31 janvier 1931 il pourrait lui présenter le volume du Due de Bauffremont sur la littérature et peut– etre aussi celui du professeur Christillin, frère du chanoine, et il clot ses notes par ces invocations : " Pro aris et focis !
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