21 Le Flambeau - 03
faut éclaircir. Il présente, ensuite, divers témoignages, parmi lesquels, ceux des experts. La parole revient, enfin, au substi– tut du Procureur général. Le réquisitoire, la défense et la sentence. Le substitut du Procureur général, Forel, reprend l'ex– posé des faits rapportés dans l'acte d'accusation et par les témoins. Il trouve " qu'Andruet, dans les explications qu'il a données, n'a pu jamais arriver à une justification claire et nette , , que " le vol commis sur Vuillermoz , a été effectué après san assassinat et tous les indices, toutes les preuves qui " résultent et des faits et des débats, démontrent que c'est Andruet , . M eme si, spécifie le procureur, " il est vrai que les habits d'Andruet ne portaient aucune trace de sang "· Il soutient, enfin qu'Andruet a prémédité san geste et que, il y a vingt ans, on avait infligé la peine de mort pour un fait semblable. Le défenseur de l'accusé, Jules Mandrot, prend, finalement, la parole. Il dit que l'accusation est légère. Le dé– fenseur, lui aussi, passe en revue tous les faits et tous les té– moignages et il trouve" que jamais accusation criminelle n'a été fondée sur des bases aussi vagues, aussi incertaines "·De plus, " tout ce que l'accusation a trouvé de certain est venu dans ces débats se réduire à des choses toutes naturelles, à des circonstances qui se rencontrent à chaque instant dans la vie, entre gens de la classe de Vuillermoz et d'Andruet "· Il demande enfin la libération complète de l'accusé et qu'il obtienne aussi les dépens. Le Tribuna! procède immédiate– ment, à huis-clos, et il délibère qu'" il n'est pas constant que l'accusé Alphonse Andruet soit l'auteur de ce fait , et que, par conséquent, il doit etre acquitté de l'accusation portée contre lui. Il ordonne, enfin, l'immédiate libération de celui– ci. Il décide, finalement, que les frais de la procédure soient supportés par l'État.
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