21 Le Flambeau - 03

LE GROUPE APPROCHES ~ Claudine CHENUIL aconter notre expérience de francophonie en Vallée R d'Aoste, c'est aussi évoquer le théatre et le Groupe Ap– proches, mais avant tout, pour bien comprendre notre engagement, je suis obligée de vous parler de moi-meme et de ma famille. Je suis née en région parisienne de parents valdòtains. Ma famille fréquentait le milieu valdòtain, en particulier celui de Levallois, commune qui, pendant dix huit années, a eu pour maire un Valdòtain, Monsieur Parfait Jans, décédé en 2011. Pour nous la Vallée d'Aoste était une sorte de paradis qu'on appelait " le pays ", à tel point qu'encore récemment ma nièce disait " on va au Pays "· En famille, à Pont-Saint-Martin ou Perloz, on ne parlait que patois, français et ... un peu de piémontais aussi. À Pa– ris également, j'ai beaucoup entendu le patois, en particulier par mes grands-mères, oncles, tantes et cousines ; ma grand– mère paternelle surtout, qui nous grondait dans sa langue maternelle ou qui, devant les autres, s'adressait à nous en patois, quand elle ne voulait pas qu'on la comprenne. Ce qui avait le don de m'agacer mais créait des situations parfois vaudevillesques. (J'ai du hériter de cette grand-mère mon gout pour le théatre !) En famille on entendait rarement la langue italienne, cependant il me semble en avoir toujours compris le langage courant et je la trouvais belle. La Vallée d'Aoste et le théatre, soit l'amour de ma langue, la langue française, ont eu un ròle important, meme déter– minant tant dans ma vie professionnelle que dans ma vie personnelle. C'est en Vallée d'Aoste, encore enfant, dans la vieille cui– sine de mon grand-père, que j'ai " débuté ma carrière théa-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=