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Et ce travail s'est développé i nous avons meme travaillé à trois couples d'acteurs pendant une période. Cet " age d'or, a duré plus de dix années. Dans l'école et m eme hors de l'école, avec l es enseignantes nous avons toujours parlé en français. Monsieur René Fa– val, qui a succédé à Mademoiselle Viglino, nous a confié un travail considérable et en quelque sorte sa confiance. Pour nous c'était une mission. Et tous nos partenaires suivaient volontiers cette règle, meme ceux qui avaient envie de parler l'italien. Ils appréciaient ce particularisme valdòtain qui les étonnait. Nous avions proposé au bureau de coordination des écoles maternelles de l'époque de former des animateurs locaux pour alléger le prix de revient de ces prestations et les étendre. Mais les choses ne sont pas évidentes à mettre en place. Il faut dire que ces animations demandaient pas mal de prépa– ration, meme physique. Elles étaient très fatigantes: il s'agis– sait de sauter comme des lapins et des grenouilles, marcher sur les coudes et les genoux pour faire le hérissons, et plein d'autres choses. Jean Pierre a passé son temps à trébucher et à tomber des chaises pour la grande joie des enfants i il y a un moment où cela devient plus difficile. Mais notre activité ne s'est pas limitée aux animations en écoles maternelles. Il y a eu cette première représentation en 1982 d'Aucas– sin et Nicolette, chantefable du Moyen Age. Vraiment, nous n'avions aucune idée de comment cela pourrait fonction– ner. Bien sur, elle était jouée sur le mode de la Commedia dell'Arte i nous avions soigné la gestuelle i la dramaturgie était bien équilibrée i nous utilisions plusieurs formes d'ex– pression, mais il y avait du texte et une très belle langue. N ous espérions bien plaire à ce nouveau public, mais nous ne nous attendions pas à un tel succès. Cela a été un de nos moments très heureux. N ous l'avons joué, à de nombreuses reprises, puis la représentation a été suivie d'animations ... et nous voilà entrés dans l'école élémentaire i l'école moyenne a suivi, puis l'école supérieure, mais plus rarement. Après