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" endroit caractérisé par de nombreuses fontaincs, sources ,15 qui affleuraient des nombreux Clapey16 des alentours. L'empla­ cement choisi, sur le replat de la colline, à l'abri des vents et des inondations outre qu'à proximité de nombreuses sources d'eau, ne manquait pas d'atouts. Il n'est pas invraisemblable de pen­ ser, entre autres, que les batisseurs du Palais aient tiré parti des ruines préexistantes. Dans les articles précédents, j'ai théorisé quc le hameau de Fontaney, à la moitié du XVIc siècle, aurait pu héberger les vestiges - plus ou moins rcmarquables - d'une ancienne fortification" provenues des nobles De Mont »17• Pensons-y : pour le " chef-constructeur " de François de Vallaise, il aurait été plus simple et économique d'englober dans son projet des structures préexistantes, faisant éven­ tuellcment partie d'une ancienne tour de contrale de la Route des Salasses, plutòt qu'édifier un palais ex-novo1�. Pro­ bablement, face aux adaptations structurales imposées par ces priorités architecturales, surgira un édifice complexe et absolument irrégulier, comme le démontrent clairement le plan du XVIIIc siècle et le dessin de Mmc Fortescue. Si je suppose que le Palais Vallaise a été érigé en dépouillant et, en mème temps, adaptant de modestes ruines médiévales, je suis par contre certain que l'église a été construite ex nova. En effet, contrairement à l'édifice adjacent, elle peut vanter une architecture clairement définie, élégante et libre de re­ produire, comme on l'a souvent répété, la Cathédrale mème d'Aoste en miniature19. Sans oublier que le 19 juillet 1614 l'église de Fontaney est clairement définie " quam noviter constructam per illustrem dominum Petrum "20• 15 A. CHENAL, R. V A UT H ER I N Nouvemz Dictionnaire de Patois Valdòtain, Aoste 1997, p. 775. 16 " Clapcy : amas de pierres clappécs, c'cst-à-dire brisées "· A. BOJmET, R. MARTI­ NET, M. SrMONOTTT, Courtil Biel deux villages d'Hòne, Ivrée 1994, p. 16. 17 AHR-FV, 5/VII/16. 18 En effet, de nombrcuscs tours primitives de notrc région suivront le meme des­ tin. Voir J.-G. RIVOLIN, B. 0RLANDONI, Segni di pietra Torri, castelli manieri e residenze della Valle d'Aosta, Saint-Christophe 2008, p. 29-44. 19 D.-A. NoussAN, L'église primitive de Pont-Saint-Martin rendue au culte, article du 19 octobre 1927 paru sur La Revue Diocésaine d'Aoste, n. 31. 20 AHR, FV, 65/IV/6.