22 Le Flambeau - 12

UNE p APETERIE À CHÀTILLON � Joseph-César PERRIN l est surprenant de voir comment dans le passé, malgré l les entraves d'un territoire presque entièrement monta- gneux et les difficultés du climat, nos devanciers ont su aménager le sol jusqu'au dernier lopin de terre et en tirer le meilleur profit gràce à leur endurance, à leur attachement au travail, à leur savoir-faire. En 1778, l'intendant Vignet des Étoles écrivait que les paysans valdòtains avaient pour leurs terres " un soin qui répond à celui qu'on a ailleurs pour des jardins ", qu'ils savaient en tirer " presque tout le parti pos­ sible " et qu'au Val d'Aoste l'agriculture était " portée au point où elle n'a point atteint généralement dans aucune autre province ,t_ Et cela aussi malgré le morcellement ex­ trème de la propriété foncière qui augmentait les problèmes de culture, les lopins de terre étant souvent dispersés dans plusieurs endroits, de la plaine à la montagne. En effet, si l'hécatombe de la peste de 1630-1631 avait permis de réunir une partie des domaines agricoles, le partage des biens - qui pouvait ètre fait d'après le Coutumier entre tous les frères et les sreurs de la famille - avait ensuite nouvellement réduit la propriété familiale et appauvri la population en constante augmentation. Cependant, mème si le Val d'Aoste a été pendant long­ temps une région à vocation essentiellement agricole et si plusieurs fonctionnaires turinois ou locaux ont observé dans le passé que les Valdòtains manquaient d''' industrie ", c'est-à-dire qu'ils n'aimaient guère se lancer dans le travail de l'artisanat et de l'industrie, le secteur du secondaire n'a l AMÉ-LOUIS-MARIE VIGNET DES ÉTOLES, Mémoire SUI la ValJée d'Aoste, édité par !es soins de Fiorenzo Negro, BAA, XX, Aoste 1987, p. 163. m

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