22 Le Flambeau - 12

ne cédait pas aux requétes du fermier général car cela aurait causé un grave préjudice au Pays. Quc le Conseil des Com­ mis prenne donc toutes les mesures nécessaires ! Or celui-ci décida d'informer le Général des Finances, le Premier prési­ dent de la Chambre et M. Frichignone, directeur général des Gabelle, afin qu'ils ordonnent au fermier général des battoirs de papier de ne rien innover dans la perception des impòts ni contre les privilèges valdòtains nouvellement confirmés par le due de Savoie. La démarche du gouvernement du duché dut avoir une bonne issue car le Conseil des Commis n'eut plus la nécessi­ té d'intervenir sur cette affaire. Cependant, ce ne sera qu'un court moment d'accalmie car sous le roi Charles-Emmanuel de Savaie (l 730-1773 ), la Cour et les hauts fonctionnaires piémontais, fidèles aux théories absolutistes, lancèrent une lutte acharnée contre les " libertés "valdòtaines jusqu'à leur abolition définitive9. Ce sont là les uniques informations que j'ai pu repérer à l'égard de l'existence de cette papeterie. Probablement en fouillant les archives de la commune de Chàtillon, notam­ ment les délibérations de la communauté et les ròles des contributions, on pourrait en connaitre davantage. Cepen­ dant, gràce à la volonté du baron François-Jéròme de Chal­ lant et du fermier Gallutio de défendre les intéréts du du­ ché d'Aoste et aux deux séances du Conseil des Commis, une miette d'histoire vient de s'ajouter à la connaissance de l'économie valdòtaine du passé, malheureusement encore trop peu connue. 9 La dernière Asscmblée des Trois États fut convoquéc en 1766 et après la promul­ gation des Royales ConstilliLions ( 1770) le Consci! des Commis, tout cn n'ayant pas été aboli, pcrdit toutes ses compétences et fut réduit à la simplc fonction de Magistrat dc Santé.

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