22 Le Flambeau - 12

' A BON ENTENDEUR. • • Divertissement étymologique -<> Rollande MAZOLLIER B on prince Stéphanc laissait faire à Julie tout ce que bon lui semblait. C'était une bonne pate et puis à quoi bon discuter, elle n'en faisait de toute façon qu'à sa tete. Il l'avait pourtant bien éduqué, lui avait donné le bon exemple, mais rien à faire. Depuis qu'elle avait rejoint l'université, bon an mal an, elle avait pris le pli bon chic bon genre cles copains et cles copines qui bon gré mal gré hantaient les amphithéàtres. Stéphane n'avait pas beaucoup de temps à lui depuis la disparition de la mère de Julie. Peut­ etre était-ce ce fait qui l'avait rendue ainsi ? Pourtant il se sentait bon papa et cette excuse avait bon dos pour qu'il lui passe tous ses caprices. Il essayait de tenir bon, de faire bon usage cles enseignements. Ò ! Elle était animée de bons sentiments, ce n'était pas une bonne à rien, elle était d'un bon commerce et toujours de bonne foi quand elle formulait ses excuses pour avoir fait l'école buissonnière ou quelque chose de réprimandable ! C'était toujours à bon escient mais ne pouvait s'empecher de suivre "le groupe" camme elle disait. Et clone, elle prenait du bon temps, laissant un peu de c6té les études, ce qui n'était guère du gout de son père. Cette fois-ci, elle avait un peu exagéré et elle ne s'en tirerait pas à si bon compte. Ce soir il règlerait le problème pour de bon, une bonne fois pour toutes. Et lorsque Julie rcntra, il lui signifia que jusqu'ici il n'avait fait quc plaisanter mais pour cette fois il l'a menacéc tout de bon. Mais Julie connaissait le bon c6té du caractère de son père et fìt bonne mine à mauvais jeu se prètant de bonne grace à ces remontrances qui venaient de bonne main. m

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