Le Flambeau
Le Buen Retiro d' Aymavilles La famille Cacherano vivait à Turin, près de l'église Saint– François de Paule. Dès la fin des années 1820 Vietar, célibataire et bon vivant, pouvait profiter de son Buen Retiro valdòtain à Aymavilles, à quelques kilomètres seulement d'Aoste (fig.l). Ce n'est qu'en 1841, à l'age de 63 ans, qu'il capitule et épouse Ma– dame foséphine Allegroni (1805 - 1850), déjà veuve de Joseph Giovine. Pour cette raison, le comte doit obtenir une " dispense de bigamie ,, papale démontrant le veuvage effectif de sa bien– aimée. Curieusement, encore aujourd'hui, à Aymavilles, sur la porte de la chambre de Joséphine on peut lire le nom de "Mada– ma Giovine ,, 3 : est-ce là un charmant escamotage pour rappeler son jeune - giovine - age ? Vietar était un grand ama– teur d'art : il avait rassemblé dans son manoir une impor– tante bibliothèque, des anti– quités familiales, des dizai– nes de pièces de mannaie et plus de 130 tableaux 4 • On dit pouvoir y trouver des ceuvres présumées de Pontormo, Guercino, Guido Reni, Ca– ravaggio et de prestigieux artistes flamands tels que 1. Chiìteau d'Aymavilles Rubens ou Rembrandt. Tous devaient cependant ètre des copies, étant donné le modeste prix auquel elles étaient éva– luées. Mais, nous ne pouvons le savoir avec certitude puisque tout a été perdu au cours des nombreux changements de pro– priétés qui ont suivi le décès du comte. On peut présumer que cette sensibilité artistique lui venait de sa mère, qu'on sait avoir écrit au ministre Ignace Isidore Thaon 3 Joseph-César Perrin, " Le mariage du comte Vietar Jean-Sulpice della Rocca Chal– lant '"Le Flambeau, n. 208, 4/2005, pp. 61-68. 4 Joseph-César Perrin, " Le chateau d'Aymavilles et les inventaires de son mobi– lier ", Archivum Augustanum 3, (nouvelle série), 2003, p. 5 - 188. m
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