Le Flambeau

Sur l'origine et le sens de ce nom curieux plusieurs théories ont été conjecturées, mais la plus cohérente avec les conditions socio-écono– miques de ces temps-là et les aspects climatiques de la Vallée d'Aoste reconduirait à l'importance du pain, la nour– riture par excellence dans un conteste typiquement agri– cole et symbole spirituel très fort. Le manque d'eau aurait comporté l'impossibilité de rendre véritablement produc– tives les terres que le ru au– rait du irriguer, mème si, en vérité, les seules cultures qui ordinairement n'étaient pas arrosées étaient celles céréa– lières. Le nom de Ru de Pan Perdu a, en tous cas, remplacé le toponyme d'origine, tombé en désuétude 2 • Certaines légendes ra– content de canaux d'irrigation qui ont été abandonnés pen– Roisan, près du hameau de Blavy, traces du Ru Mort qui était alimenté par les eaux provenant du torrent Arpisson dant ou peu de temps après leur construction parce que l'eau, en traversant des versants difficiles de la montagne ou d'autres 2 Cependant dans la commune de Valpelline existait un canal d'altitude qui prenait les eaux du torrent d'Arpisson, près de l'alpage homonyme pour irriguer le mayen de Praz-Périaz et le hameau de Blavy dans la commune de Roisan, et qui, à un certain moment, a été abandonné. Ce canal est connu sous le nom de Ru Mort. Aujourd'hui seulement quelques traces et une sorte de sentier piétonnier témoignent de son exis– tence. Un autre ru abandonné dans la commune de Valgrisenche qui, parait-t-il, drai– nait les eaux de la Doire de Valgrisenche tout près du hameau de Revers, était appelé Ru des Sarrasins (Rivus Saracenorum) puisqu'on le croyait réalisé par ces populations à la suite de leurs incursions à la fin du X<siècle. Toujours selon la tradition orale ce canal, dont la construction avait causé sept morts, a été achevé en sept ans, mais n'a duré que sept saisons d'irrigation avant son définitif abandon.